G7 : Donald Trump se dit en faveur du retour au G8, avec la Russie

En prônant un retour de la Russie dans le G8, Donald Trump marque une rupture avec ses alliés du G7.
En prônant un retour de la Russie dans le G8, Donald Trump marque une rupture avec ses alliés du G7. © MANDEL NGAN / AFP
  • Copié
avec AFP
Pour Donald Trump, "c'est bien plus sensé d'avoir la Russie" au sein du sommet des chefs d'État, qu'il doit retrouver ce week-end à Biarritz.

Donald Trump s'est déclaré mardi en faveur du retour au G8 avec la réintégration de la Russie, qui a été écartée du groupe des huit pays les plus industrialisés en 2014, marquant ainsi une nouvelle rupture avec ses alliés du G7, qui se réunissent sous très haute sécurité ce week-end à Biarritz

"Je la verrais bien revenir dans le G8"

"C'est bien plus sensé d'avoir la Russie. Beaucoup de sujets dont nous discutons ont à voir avec la Russie, je la verrais bien revenir dans le G8", a-t-il déclaré à la presse depuis la Maison-Blanche, ajoutant qu'il "pourrait tout à fait soutenir" un retour au G8 avec Moscou si une proposition est faite dans ce sens. "Comme vous savez, pendant longtemps c'était le G8 (…) et le président Obama n'a plus voulu de la Russie parce qu'ils se sont montrés plus malins que lui", a-t-il ajouté.

Les membres du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) doivent se retrouver ce week-end à Biarritz, dans le sud-ouest de la France pour un sommet qui s'annonce sous haute tension en raison des désaccords entre Donald Trump et ses alliés sur de nombreux sujets (l'Iran, la Syrie, l'accord de Paris sur le climat, etc). Depuis l'annexion de la Crimée en 2014, la Russie est exclue du G8, qui s'est donc transformé en G7.

Macron opposé à court terme à une reformation du G8

Emmanuel Macron a pour sa part estimé en juin que "sans avancée claire et tangible sur le processus de Minsk" (pour cesser les combats dans l'est de l'Ukraine), "il ne peut y avoir une reformation du G8". Donald Trump a souvent été critiqué aux Etats-Unis, même dans son propre camp, pour son indulgence envers la Russie et Vladimir Poutine. L'équipe de campagne du milliardaire républicain a été suspectée de collusion avec la Russie lors de l'élection présidentielle de 2016.