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Moyen-Orient : détruire le nucléaire iranien, la difficile mission de Tsahal

Wilfried Devillers . 1 min

Dans le conflit qui oppose Israël à l'Iran, l'État hébreu veut empêcher le régime iranien de développer l'arme nucléaire. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'est félicité ce week-end d'avoir porté un coup réel au programme nucléaire iranien. Mais dans les faits, si les dégâts sont considérables, rien n'est encore perdu pour Téhéran.

Israël et l'Iran ont échangé barrages de missiles et menaces guerrières pour la cinquième nuit consécutive mardi malgré les appels à la désescalade des grandes puissances. L'objectif pour l'État hébreu : empêcher à tout prix le régime iranien de développer l’arme nucléaire. Ce week-end, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s’est félicité du "coup réel" porté au programme nucléaire.

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En quatre jours, Israël a ciblé plus de 200 sites militaires et nucléaires en Iran. Mais dans les faits, si les dégâts sont considérables, rien n’est encore perdu pour Téhéran.

Trois cibles prioritaires

Pour Israël, trois cibles prioritaires : Ispahan, Natanz et Fordo, les principaux sites nucléaires du pays. L’armée israélienne affirme avoir détruit une usine d'uranium à Ispahan et c’est la base de Natanz qui a subi le plus de dégâts, détaille David Rigoulet Roze, chercheur associé à l’IRIS. "Il y a eu des dégâts importants, notamment en surface, sur le système électrique qui permettait d'alimenter les 14.000 centrifugeuses en sous-sol. Et puis en surface, vous aviez quatre bâtiments, dont une usine de conversion d'uranium. Tout ça, ça a été rasé", raconte-t-il.

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L'État Hébreu compte sur la GBU-57

Des frappes qui ont donc principalement détruit en surface, alors que c’est sous-terre, protégées par les montagnes, que se situent les installations les plus stratégiques : les sites d’enrichissement d’uranium. Des cibles pour l’instant difficilement atteignables pour Israël avec son arsenal actuel. Pour cela, l’État Hébreu compte sur la GBU-57. "C'est une bombe à forte pénétration, qui peut descendre théoriquement autour de 60 mètres, mais il se trouve que les Israéliens n'en disposent pas", indique David Rigoulet Roze.

Israël a donc besoin des États-Unis pour cette bombe dont eux seuls disposent mais le site de Fordo reste un immense défi alors qu’il est enfoui à plusieurs centaines de mètres de profondeur.