Levée des restrictions à Pékin, fête à Wuhan : la Chine en a-t-elle fini avec le coronavirus ?

Depuis plusieurs jours, le port du masque n'est plus obligatoire à Pékin (photo d'illustration) 1:19
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Sébastien Le Belzic, édité par Ariel Guez , modifié à
Avec un confinement strict et un traçage avec les applications mobiles des personnes malades, la Chine a largement réduit le nombre nouveaux cas quotidiens de coronavirus sur son sol. "On peut dire que nous sommes parvenus à contrôler l’épidémie", se réjouit au micro d'Europe 1 un épidémiologiste basé à Pékin.  
REPORTAGE

À Pékin, les sourires sont (enfin) de retour. Depuis vendredi, le port du masque n'est plus obligatoire dans la capitale chinoise, pays d'où s'est propagé comme une traînée de poudre le coronavirus, causant la mort d'au moins 820.000 personnes autour du globe. Avec moins d’une dizaine de cas par jour (selon les autorités) qui sont essentiellement des personnes de retour d'un voyage à l’étranger, la Chine devrait bientôt en avoir fini avec l’épidémie de coronavirus. Et à Pékin, la vie a presque retrouvé son cours normal après des mois de contrôles particulièrement sévères. Le 15 août, la ville de Wuhan célébrait même l'endiguement de l'épidémie en laissant s'organiser un énorme rassemblement dans un parc aquatique.

"On peut craindre bien sûr une reprise au début de l’hiver",

La Chine est peut-être sur le point de crier victoire, comme l'explique un épidémiologiste au micro d'Europe 1. "On peut dire que nous sommes parvenus à contrôler l’épidémie parce que nous avons pris très tôt des mesures strictes", dit-il. Toutefois, le combat contre l’épidémie peut reprendre à tout moment tant qu'un vaccin n'a pas été trouvé. "On peut craindre bien sûr une reprise au début de l’hiver", reconnaît l'épidémiologiste. "Mais je pense que ce sera sous contrôle : rien à voir avec ce que nous avons connu au début de l’année à Wuhan"

Confinement strict, dépistages systématiques

Grâce à une politique de dépistages systématiques et un traçage avec les applications mobiles, la Chine n'enregistre, selon les autorités, quasiment plus aucun cas. Les mesures de confinement et de quarantaine dès les premiers signalements de cluster ont aussi joué un rôle déterminant. Même si sur les réseaux sociaux, malgré la censure, des habitants crient encore leur colère contre la rigidité des mesures sanitaires, notamment dans la région du Xinjiang, à l'Est du pays. 

Côté vaccins, la Chine a également lancé les tests de ses 17 en préparation, certains étant déjà utilisés sur les militaires.