Israël-Iran : Donald Trump privilégie la diplomatie en se laissant «deux semaines» de réflexion sur une intervention militaire
Le président américain Donald Trump a déclaré ce jeudi soir qu'il prendrait une décision sur une potentielle intervention militaire américaine "dans les deux prochaines semaines". Après avoir laissé planer le doute, le chef d'État espère encore convaincre le régime des mollahs de revenir à la table des négociations.
Le soufflet retombe légèrement. Alors qu'il distillait la possibilité d'une intervention militaire américaine en Iran, dans le conflit qui l'oppose avec Israël, Donald Trump a tempéré ses ardeurs et a finalement choisi la voie de la diplomatie. En effet, le dirigeant américain a déclaré jeudi soir qu'il prendrait une décision "dans les deux prochaines semaines", "compte tenu du fait qu'il y a une possibilité substantielle de négociations éventuelles avec l'Iran dans le futur proche".
Face à cette déclaration, les experts arrivent tous à la même conclusion : Donald Trump choisit de privilégier la diplomatie.
Mettre la pression sur l'Iran
Ce délai d'une quinzaine de jours n'est d'ailleurs pas choisi au hasard. Selon les renseignements américains, l'Iran pourrait mettre une à deux semaines pour produire des isotopes fissiles. Il faudrait cependant au pays plusieurs semaines supplémentaires afin de produire une ogive complète.
Selon deux conseillers politiques interrogés par le Wall Street Journal, ce délai de deux semaines est une tactique souvent utilisée par le président américain dans ses négociations. Elle lui permet de maintenir la pression sur l'Iran tout en lui laissant une porte de sortie si les mollahs décident de revenir à la table des négociations.
De cette façon, le chef d'État montre qu'il donne une chance à l'Iran. Mais en cas d'intervention militaire des forces armées américaines, il dira que c'est le régime des mollahs qui l'a obligé à agir, affirme un ancien responsable du Conseil de sécurité nationale américain.
Du mouvement au Qatar
Par ailleurs, plusieurs observateurs estiment que Donald Trump ne veut pas assumer seul les retombées d'une nouvelle guerre au Moyen-Orient, surtout avec les élections de mi-mandat au printemps 2026.
En attendant une prise de décision, les États-Unis protègent son armement au Moyen-Orient. Au Qatar, près de 40 avions militaires américains ont été retirés du tarmac de l'aéroport, selon des observations faites par images satellites.