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Moyen-Orient : l'Iran a-t-il encore des alliés dans le monde ?

Wilfried Devillers - Mis à jour le . 1 min

L’Iran se retrouve isolé diplomatiquement dans ce conflit face à Israël. Ni la Russie ni la Chine ne comptent intervenir, malgré leurs liens avec Téhéran. Les pays du Golfe se réjouissent de l’affaiblissement iranien, pays chiite. Mais l’Iran conserve une capacité de nuisance importante.

Malgré des alliances formelles avec la Russie et la Chine, l’Iran apparaît de plus en plus seul sur la scène internationale. Après les récentes frappes israéliennes ayant visé son état-major, Téhéran ne peut compter sur aucun soutien militaire étranger concret.

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La Russie et la Chine restent en retrait

Moscou s’est contenté de proposer une médiation entre Israël et l’Iran, sans aller plus loin. D’après le géopolitologue Frédéric Encel, la Russie n’a ni la volonté ni les moyens d’intervenir : "Aujourd'hui, la Russie n'enverra absolument aucune espèce de force militaire de quelque nature que ce soit en faveur de l'Iran. De un, elle n'a pas les moyens. De deux, cette Russie a déjà montré qu'elle était duplice en abandonnant l'Arménie et Bachar al-Assad il y a quelques mois de cela".

La Russie et l’Iran ont certes signé un accord stratégique il y a cinq mois, mais il ne prévoit aucune assistance mutuelle en cas de conflit. Quant à Pékin, ses liens avec l’Iran restent essentiellement économiques. Ni Moscou ni Pékin ne souhaitent un embrasement régional.

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Le désintérêt stratégique des pays du Golfe

Du côté des pays du Golfe, l’isolement iranien est vu d’un bon œil. Ces États considèrent l’Iran comme leur principal rival régional, bien plus qu’Israël.

"Les Émirats arabes unis et surtout l'Arabie Saoudite, fondamentalement, sont très heureux de ce qui est en train de se passer. Leur concurrent principal dans la région sur le plan religieux, sur le plan énergétique, sur le plane institutionnel, ce n'est évidemment pas Israël, c'est l'Iran", analyse Frédéric Encel.

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Une capacité de nuisance intacte

Malgré cet isolement croissant, l’Iran conserve une force de dissuasion. Il disposerait encore de plusieurs centaines de missiles capables de frapper le territoire israélien, ce qui maintient une forme d’équilibre instable dans la région.