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Geoffrey Branger et Aviva Fried, édité par Ophélie Artaud / Crédit photo : Government of Israel / AFP , modifié à
Deux semaines jour pour jour après l'attaque du Hamas contre Israël, deux Américaines ont été libérées par le mouvement terroriste palestinien. Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine, a notamment remercié le gouvernement du Qatar pour "son aide précieuse". Une lueur d'espoir pour les familles des otages.

Deux semaines aujourd'hui qu'Israël a été attaqué par les terroristes du Hamas. Et au 14ᵉ jour de cette guerre, deux Américaines, une mère et sa fille, ont été libérées vendredi par le mouvement islamiste palestinien après une médiation du Qatar. La libération de Judith et Natalie Raanan, comme le dit le Comité international de la Croix-Rouge, est "une lueur d'espoir" pour les familles des 200 otages toujours retenus par le Hamas.

"Aide précieuse du Qatar"

C'est le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui l'a annoncé vendredi dans la soirée. Deux premières personnes ont été libérées, mais il reste beaucoup d'otages civils. "Nous continuons de travailler sans relâche avec nos partenaires", a assuré Anthony Blinken, le chef de la diplomatie américaine. "Le travail urgent pour libérer tous les Américains, et plus généralement tous les otages, continue. Et dans ce contexte, je veux remercier le gouvernement du Qatar pour son aide précieuse."

Le Qatar a en effet joué un rôle d'intermédiaire dans cette libération. "C'est le résultat d'un dialogue entre eux, interne au Hamas, relayé par le Qatar, qui les incite à libérer ses otages", explique à Europe 1 Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro, ancien otage et spécialiste du Moyen-Orient. "Le Qatar est connu pour ça. Il a libéré des dizaines d'otages dans le passé et ça va continuer parce qu'il a le contact facile avec à la fois les politiques et les militaires du Hamas."

Emmanuel Macron va "continuer les opérations"

De son côté, Israël précise que ces deux otages ne font pas partie d'un quelconque accord. Il n'y aurait donc pas de contreparties. Mais l'un des objectifs assumés du Hamas, c'est bien de faire libérer les Palestiniens emprisonnés en Israël. Ce qui est sûr, c'est qu'en France et partout dans le monde, ces libérations donnent de l'espoir.

Le président français Emmanuel Macron a écrit vendredi sur ces réseaux : "Notre volonté, c'est qu'on puisse continuer des opérations de ce type permettant à des otages, en particulier nos otages, de sortir." Pour les experts de la diplomatie, c'est en tout cas un premier pas qui laisse la porte ouverte à d'autres libérations dans les heures, les jours qui viennent. Mais selon Georges Malbrunot, il faudra toutefois s'armer de patience. "Ces négociations prendront du temps parce qu'il y a beaucoup d'otages et il y a beaucoup de détenus palestiniens en Israël. Et elles se feront certainement parallèlement à une opération militaire avec, pour le Hamas, un moyen d'exercer un chantage sur l'armée israélienne".  

Les deux otages libérées seraient en bonne santé

Judith et Natalie seraient quant à elles en bonne santé. Un cliché publié sur le compte de l'ambassade américaine en Israël les montre, sourire aux lèvres, au téléphone avec Joe Biden, le président, qui s'est dit très heureux de cette libération, tout comme le père de Natalie, Henry Raanan. Interrogé dans l'Illinois où il habite, il avait du mal à contenir son émotion. "J'ai parlé à ma fille un peu plus tôt. Elle avait une très bonne voix, elle avait l'air très bien. Elle était très contente et attend de rentrer. Je vais la prendre dans mes bras, l'embrasser. Ce sera le plus beau jour de ma vie", se réjouit-il.