Cette ancienne maison de retraite du Nord héberge toujours une petite communauté de réfugiés ukrainiens. 1:23
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Lionel Gougelot (à Templeuve-en-Pévèle), édité par Romain Rouillard , modifié à
Dans la commune de Templeuve-en-Pévèle, dans le Nord, l'un des plus grands foyers d'accueil de familles ukrainiennes de la région lilloise continue d'héberger une centaine de personnes, un an après le début de l'invasion russe. Des familles qui vivent le drame de la guerre à distance tout en espérant un retour prochain au pays.

Une ancienne maison de retraite reconvertie en centre d'accueil de réfugiés ukrainiens, sous l'égide de la Croix Rouge. Alors que la guerre en Ukraine s'apprête à achever sa première année, cet établissement situé à Templeuve-en-Pévèle dans le Nord accueille toujours 116 personnes qui ont fui l'invasion russe. Certaines de ces familles y sont hébergées depuis plusieurs mois. Beaucoup d'enfants sont scolarisés et les mères de famille tentent tant bien que mal de s'insérer sur le marché du travail. 

Au sein de cette maison d'accueil, chaque famille de réfugiés occupe une chambre et profite des lieux de vie de l'établissement avec Samira, une interprète médiatrice de la Croix rouge. "Ici c’est une salle d’activités avec les bénévoles qui viennent ici pour faire des cours de français et des ateliers avec les enfants", décrit-elle. 

Le traumatisme de la guerre, toujours présent

L'un d'entre eux, Oskar, 11 ans, est scolarisé dans la commune depuis la rentrée de septembre. "J’aime bien les mathématiques et le sport, je joue avec les autres élèves de ma classe, je regarde des vidéos", témoigne le garçon. Et tous les jours, aux heures des repas, les familles se retrouvent dans la salle à manger. Un moment de convivialité qu'apprécie Katerina mais aussi Olga, tout sourire à ses côtés. Cette dernière a réussi à trouver une place en crèche pour sa petite fille, ce qui va lui permettre de chercher un travail. 

Néanmoins, derrière les sourires, le traumatisme de la guerre hante toujours cette petite communauté ukrainienne. Survivante du siège et des bombardements de Marioupol, où son mari a trouvé la mort, Jana, les larmes aux yeux, doit se rendre à l'évidence : elle ne retournera jamais dans sa ville natale, désormais sous occupation russe.