Vladimir Poutine aurait été visé par une attaque de drones ukrainiens mercredi. 1:41
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Nicolas Tonev / Crédits photo : Pavel BEDNYAKOV / SPUTNIK / AFP , modifié à
La Russie accuse l'Ukraine d'avoir tenté d'assassiner son président Vladimir Poutine par une attaque de drones sur le Kremlin. Une version que Kiev a démentie dans la journée. En réalité, il est peu probable que les forces ukrainiennes aient essayé de tuer le président russe car de multiples éléments posent question.
DÉCRYPTAGE

Vladimir Poutine a-t-il réellement été ciblé par une attaque de drones ukrainiens ce mercredi ? C'est ce que le Kremlin affirme après avoir abattu deux engins au-dessus du lieu de pouvoir russe. Dans l'après-midi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a démenti toute attaque visant son homologue. S'agit-il dès lors d'une manipulation de la Russie ? Un élément plaide d'abord le doute : l'apparition brutale des images sur des sites pro-russes. Il est difficile d'authentifier ce qui se passe sur ces images.

Vladimir Poutine n'avait aucune raison de se trouver dans ce bâtiment

Ensuite, l'argumentaire d'une tentative d'assassinat du maître du Kremlin ne tient pas vraiment, étant donné la faible explosion que l'on voit sur ces images. Vladimir Poutine n'a en outre aucune raison de se trouver dans ce bâtiment-là, soit le Palais du Sénat, à 2 heures du matin, heure locale. Autre élément curieux, l'arrivée d'un drone d'Ukraine au terme d'un vol de plus de 500 kilomètres au-dessus de la Russie. Effectivement, Moscou est l'une des villes au monde à bénéficier autour de sa périphérie d'un des systèmes de défense anti-aérien les plus performants. Si un drone arrive au-dessus du Kremlin, c'est un échec total pour les militaires russes.

Il faut également prendre en compte le passé du FSB, le service de renseignement du pays, culturellement dans la manipulation. La plus grosse d'entre elles à justifier une guerre totale d'élimination remonte à 1999, avec des attentats attribués aux Tchétchènes qui ont fait plus de 300 morts à Moscou. Cela avait déclenché la deuxième guerre de Tchétchénie qui a fait plus de 120.000 morts, et d'assoir le pouvoir de Vladimir Poutine. En réalité, le FSB était derrière ces attentats et tous ceux qui ont enquêté sur cette piste ont été assassinés.