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Isabelle Ory, édité par , modifié à
La liste des pays tiers sûrs a été actualisée par l'Union européenne, mardi. Pourtant, la confusion règne toujours sur les règles applicables au niveau communautaire et le continent reste un modèle de désunion. Explications. 
DÉCRYPTAGE

L'Union européenne vient d’actualiser sa liste des pays tiers sûrs sur le plan sanitaire, alors que l'épidémie de coronavirus sévit toujours. Mais, en réalité, chaque capitale européenne continue à appliquer ses propres règles. C'est la raison pour laquelle l'harmonie n'est pas encore au rendez-vous sur cette question centrale pour les relations entre pays-membres et la relance de l'économie européenne.

13 pays considérés comme sûrs

Officiellement, 13 pays sont considérés comme sûrs. Jusqu'à mardi, ils étaient 15, mais la Serbie et le Monténégro n’ont pas réussi le deuxième examen. En revanche, l’Australie, le Maroc ou encore l’Algérie sont toujours sur la liste, alors que les cas de coronavirus ont augmenté ces derniers jours dans ces pays.

Cette liste, élaborée par les diplomates à Bruxelles, est donc regardée avec un certain scepticisme dans les capitales. L’Autriche ou encore la Belgique n'ont d’ailleurs toujours pas rouvert leurs frontières à des non-Européens. La France a, quant à elle, fermé sa porte aux Algériens.

Les interdictions resurgissent

À l’autre bout du spectre, il y a la Croatie, dont le territoire est ouvert au monde entier pour peu qu'un visiteur produise un test négatif au coronavirus. Athènes envisage également une reprise des vols avec les États-Unis à la fin du mois de juillet.

En résumé, la coordination n'est pas au rendez-vous. À la décharge des Européens, la situation épidémiologique évolue vite et pas forcément dans le bon sens. "Nous misions sur une stabilisation et on n'y est pas", plaide un diplomate auprès d'Europe 1. On n’y est tellement pas que même entre pays européens, on voit resurgir des interdictions depuis quelques jours...