Nouveau service national : «volontariat», une durée de 10 mois... Ce qu'il faut retenir des annonces de Macron

A quoi va ressembler le nouveau service militaire ? Emmanuel Macron en a dévoilé les contours ce jeudi à l'occasion d'un déplacement auprès de la 27e Brigade d'Infanterie de Montagne (BIM) de Varces (Isère). Le chef de l'Etat a présenté un nouveau service national basé sur le volontariat, d'une durée de 10 mois et "uniquement national". Voici ce qu'il faut retenir. 

Le service national débutera avec "3.000 jeunes" 

Chaque année, le nombre de volontaires sélectionnés augmentera, explique Emmanuel Macron "pour atteindre 50.000 jeunes en 2035". Un chiffre qui "sera adapté" en fonction de la nature de la menace.

Les jeunes volontaires "serviront uniquement sur le territoire national"

S'ils participeront à l'ensemble des missions "de Sentinelle à l'assistance aux populations", ils serviront "uniquement sur le territoire national". "Cet engagement sera encouragée et valorisée", précise Emmanuel Macron. 

Quel programme pour les jeunes qui s'engageront ?

"Nos jeunes commenceront pas une formation initial d'un mois où ils apprendront les rudiments de la vie militaire", développe Emmanuel Macron. Qui ajoute : "Ils seront ensuite affectés durant 9 mois au sein d'une unité militaire où ils effectueront les mêmes missions que l'armée d'active sur le territoire national. Ils ont vocation à la renforcer en fonction de ses besoins opérationnels et vivront au même rythme qu'une unité d'affectation".  

Un service national de 10 mois

Les jeunes qui se seront portés volontaires serviront pendant une durée de "10 mois", annonce Emmanuel Macron.

Les conditions pour déposer une candidature seront dévoilées "en janvier prochain" 

"Les volontaires seront sélectionnés par les armées qui choisiront parmi les plus motivés", précise Emmanuel Macron. 

Un nouveau service "pour les jeunes Français majeurs" qui auront exprimé leur "volontariat"

Ce nouveau service militaire "s'adressera aux jeunes Français majeurs qui auront exprimé leur volontariat lors de la Journée défense et citoyenneté (JDC)". Le cœur de ce service national "sera composée de jeunes de 18 à 19 ans". Néanmoins, "en cas de crise majeure", le Parlement "pourra autoriser de faire appel, au-delà, de ces volontaires à des jeunes dont les compétences auront été repérées". 

Emmanuel Macron officialise le nouveau service national "mis en place dès l'été prochain" 

Un nouveau service national sera mis en place dès l'été prochain, confirme Emmanuel Macron. Trois objectifs précis seront poursuivis : renforcer pacte loué entre l'armée et notre nation, renforcer la capacité de resistance de notre nation, consolider la formation de nos jeunes. 

Emmanuel Macron confirme qu'il n'y aura pas de retour au service militaire obligatoire

"A la fin des années 1990, le service national était devenu ni universel, ni équitable", assure Emmanuel Macron qui assure toutefois qu'il n'y aura pas de "retour en arrière" et donc pas de rétablissement du service militaire obligatoire. "Nos armées n'ont plus vocation, ni la capacité à accueillir la totalité d'une classe d'âge". Ce modèle "ne correspond pas aux besoins de nos armées, ni aux menaces". "Ce serait ni sérieux, ni utile", dit-il. 

Le président prend la parole

"Notre jeunesse aspire à la liberté et a soif d'engagement", déclare le chef de l'État, selon qui "il existe une génération prête à se lever pour la patrie".

A quoi pourrait ressembler ce service national ?

Cette nouvelle mouture du service national serait basée sur le volontariat. Selon les informations d'Europe 1, sa mise en œuvre pourrait avoir lieu dès l'année prochaine. L'objectif est d'accueillir 10.000 jeunes, filles ou garçons, chaque année d'ici 2030, puis 50.000 par an à partir de 2035. Tous les détails dans cet article. 

Les propos polémique du chef d'état-major des Armées

Assurant qu'un conflit d'ampleur, dans lequel la France serait impliquée, n'était pas à exclure dans les années à venir, le général Fabien Mandon avait déclaré que les Français devaient "accepter de perdre [leurs] enfants". Des propos qui ont fait bondir une grande partie de la classe politique qui a dénoncé le ton alarmiste de ces déclarations. Emmanuel Macron a répondu ce mardi, indiquant qu'il s'agit pas "d'envoyer nos enfants en Ukraine".