Moyen-Orient : l'Iran lance une «puissante réponse» à «l'agression américaine», des explosions entendues à Doha (Qatar)

L'Iran a attaqué les Etats-Unis en visant une base militaire au Qatar, après les frappes américaines contre des sites nucléaires iraniens, à l'heure où Israël a annoncé des frappes d'une force "sans précédent" contre la capitale iranienne Téhéran. Suivez notre direct.
L'armée israélienne a frappé "avec une force sans précédent" des cibles du pouvoir au centre de la capitale iranienne, Téhéran, a déclaré lundi le ministre de la Défense israélien Israël Katz, au 11e jour de la guerre entre Israël et l'Iran.
Donald Trump a qualifié lundi de "très faible" la riposte de l'Iran contre une base militaire américaine située au Qatar, dans un message publié sur sa plateforme Truth Social. "L'Iran a officiellement réagi à notre destruction de ses installations nucléaires par une réponse très faible, à laquelle nous nous attendions et que nous avons contrée de manière très efficace", a-t-il écrit.
Le président américain a par ailleurs assuré que l'Iran avait prévenu en amont les Etats-Unis de ces frappes: "Je tiens à remercier l'Iran de nous avoir prévenus à temps, ce qui a permis de ne pas perdre de vies et de ne blesser personne".
Les informations à retenir :
- L'Iran a menacé lundi les Etats-Unis de "lourdes conséquences" après leurs frappes sans précédent contre les sites nucléaires iraniens.
- Cela s'est ensuite traduit par une série de frappes visant la base américaine d'Al-Udeid, près de Doha au Qatar. Aucun décès ni blessé n'a été signalé.
- L'Iran prévient d'une possible "extension de la guerre" au Moyen-Orient.
- Israël a mené lundi une nouvelle attaque contre le site nucléaire iranien de Fordo.
- Les autorités iraniennes ont arrêté lundi un "ressortissant européen" soupçonné d'être un "espion" au service d'Israël.
- La justice iranienne a annoncé lundi que des frappes israéliennes avaient visé la prison d'Evin à Téhéran.
- Les cours du pétrole chutent de plus de 5% après l'attaque iranienne au Qatar.
Le Qatar visé par des frappes aériennes
Des explosions ont été entendues par des journalistes de l'AFP au Qatar, qui abrite la plus grande base américaine du Moyen-Orient, peu après l'annonce par ce pays de la fermeture de son espace aérien sur fond de tensions après les frappes américaines en Iran.
Le Qatar a dit lundi avoir intercepté des missiles visant la base américaine située sur son territoire, la plus grande du Moyen-Orient. "Les défenses aériennes du Qatar ont intercepté avec succès une attaque de missiles visant la base aérienne d'Al- Udeid", a indiqué le ministère qatari de la Défense, en ajoutant que "l'incident n'a fait ni morts ni blessés".
L'attaque iranienne sur une base américaine au Qatar n'a pas fait de victime, selon un responsable américain lundi qui a confirmé les tirs.
"Je peux confirmer que la base aérienne d'Al-Udeid a été attaquée aujourd'hui par des missiles balistiques de courte et de moyenne portée en provenance d'Iran. A l'heure actuelle, aucune victime américaine n'a été signalée", a déclaré le responsable américain.
"Nous exprimons la ferme condamnation par l'État du Qatar de l'attaque de la base aérienne d'Al-Udeid par le Corps des gardiens de la révolution iranien, que nous considérons comme une violation flagrante de la souveraineté et de l'espace aérien de l'État du Qatar, ainsi que du droit international", a déclaré le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, dans un communiqué.
Le Qatar dit se "réserver le droit" de répondre à l'attaque iranienne
Le Qatar a dit lundi se "réserver le droit" de riposter à l'attaque de missiles iraniens contre la base américaine d'Al-Udeid, située sur son territoire.
"L'État du Qatar se réserve le droit de répondre directement de manière proportionnelle à la nature et à l'ampleur de cette agression flagrante et conformément au droit international", a affirmé le ministère qatari des Affaires étrangères, en ajoutant que les missiles avaient été interceptés et que la base avait été précédemment évacuée.
Iran : Macron ne voit "pas de cadre de légalité" dans les frappes américaines
Le président français Emmanuel Macron a estimé lundi que les frappes américaines en Iran ne reposaient sur aucun "cadre de légalité" même si la France "partage l'objectif de ne pas voir l'Iran se doter de l'arme nucléaire".
"Si on peut considérer qu'il y a une légitimité à neutraliser des structures nucléaires en Iran compte-tenu des objectifs qui sont les nôtres, il n'y a pas de cadre de légalité, non", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Oslo.
"La spirale du chaos doit prendre fin", a écrit Emmanuel Macron après l'attaque iranienne au Qatar.
Macron met en garde contre les "conséquences massives" d'une fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran
Emmanuel Macron a mis en garde lundi contre les "conséquences massives" sur l'économie mondiale d'une éventuelle fermeture par l'Iran du détroit d'Ormuz, passage clé pour le commerce de pétrole.
"La conséquence pour l'économie mondiale, la Chine au premier chef et beaucoup d'autres, serait massive et je pense que ça ferait réagir beaucoup de monde. Et la pression sur l'Iran serait alors importante", a dit le président français lors d'une conférence de presse à Oslo à l'occasion de sa visite en Norvège.
L'Iran envisage de suspendre sa coopération avec l'AIEA
L'Iran envisage de suspendre sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a affirmé lundi le président du Parlement iranien, Mohammad-Bagher Ghalibaf.
Au Parlement, "nous cherchons à faire adopter un projet de loi visant à suspendre la coopération de l'Iran avec l'AIEA", a écrit M. Ghalibaf sur X, fustigeant le manque d'objectivité et de professionnalisme supposé du gendarme onusien du nucléaire. L'AIEA a adopté début juin une résolution condamnant le manque de coopération de Téhéran avec l'agence pour ses activités nucléaires.
Iran : explosions entendues près de la ville d'Ahvaz (sud-ouest), selon un média iranien
Des explosions ont été entendues lundi près de la ville iranienne d'Ahvaz, dans le sud-ouest de l'Iran, a rapporté l'agence de presse Fars, au 11e jour de la guerre entre Israël et l'Iran. Les explosions ont été entendues à la périphérie ouest de la ville, chef-lieu de la province du Khouzistan, frontalière de l'Irak, selon la même source.
Israël appelle les habitants de Téhéran à s'"éloigner" des bases militaires
L'armée israélienne a appelé lundi les habitants de Téhéran à s'"éloigner" des infrastructures militaires et sécuritaires, dans un message en persan sur X.
"Chers habitants de Téhéran, dans les prochains jours, l'armée israélienne poursuivra ses attaques contre des cibles militaires dans la région de Téhéran", avertit le message. "Pour votre sécurité personnelle, nous vous demandons de vous éloigner des usines d'armement, des bases militaires et des institutions sécuritaires liées au régime", dit ce message.
La France juge "inacceptable" la frappe ayant touché la prison d'Evin en Iran
Les deux Français, Cécile Kohler et Jacques Paris, qui y sont détenus depuis plus de trois ans, "n'auraient pas été touchés" a affirmé le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, dénonçant une frappe "inacceptable".
Israël dit que ses frappes à Téhéran visent notamment la prison d'Evine
Les frappes de l'armée israélienne à Téhéran visent notamment la prison d'Evine, pénitencier de sinistre réputation dans le nord de la capitale iranienne, a déclaré lundi le ministre israélien de la Défense Israël Katz.
L'armée "mène actuellement une frappe d'une puissance sans précédent contre des cibles du régime et des organes de répression gouvernementaux en plein coeur de Téhéran. Parmi ces cibles: le quartier général du Bassidj (milice de volontaires islamistes, NDLR), la prison d'Evine (où sont détenus des prisonniers politiques et des opposants au régime), (...) le quartier général de la sécurité intérieure des Gardiens de la Révolution, et d'autres cibles liées au régime", a déclaré M. Katz dans un message sur X.
L'Iran affirme qu'Israël a frappé la prison d'Evin à Téhéran
La justice iranienne a annoncé lundi que des frappes israéliennes avaient visé la prison d'Evin à Téhéran, endommageant certaines parties de l'établissement.
"Lors de la dernière attaque du régime sioniste contre Téhéran, des projectiles ont malheureusement touché la prison d'Evin, causant des dégâts à certaines sections", a indiqué le site du pouvoir judiciaire, Mizan Online, ajoutant que les bâtiments de l'établissement restait "sous contrôle". Israël a confirmé que ses frappes à Téhéran visaient notamment cette prison.
Donald Trump "surveille" les prix du pétrole
Le président américain Donald Trump a déclaré lundi qu'une augmentation des prix du pétrole ferait "le jeu de l'ennemi", après l'intervention militaire des Etats-Unis en Iran qui fait redouter des représailles de Téhéran déstabilisant le marché de l'or noir.
"Tout le monde, gardez les prix du pétrole bas. Je surveille! Vous jouez le jeu de l'ennemi. Ne le faites pas!" a écrit, en majuscules, le chef de l'Etat sur sa plateforme Truth Social. Dans un message séparé, adressé à son ministère de l'Energie, il a aussi appelé à "forer à tout-va", "maintenant!"
Les compagnies pétrolières en Irak "évacuent" une partie du personnel
Des compagnies pétrolières étrangères dans le sud de l'Irak ont "évacué" une partie de leur personnel étranger, ont annoncé lundi les autorités, précisant toutefois que leurs activités n'étaient pas touchées.
La Basra oil company, organe étatique supervisant les opérations pétrolières dans la province de Bassora, cite notamment dans son communiqué le géant britannique BP, l'italien ENI et le français Total. Ces évacuations interviennent "en raison de la situation sécuritaire dans la région", a indiqué à l'AFP un responsable du secteur s'exprimant sous anonymat.
L'Iran annonce avoir arrêté un "Européen" pour espionnage au profit d'Israël
Les autorités iraniennes ont arrêté lundi un "ressortissant européen" soupçonné d'être un "espion" au service d'Israël, a rapporté la télévision d'Etat.
Citant les autorités judiciaires de la République islamique, la télévision a précisé que cet "espion" était entré en Iran "comme touriste" et avait pour "mission de monter un réseau, de collecter du renseignement et de perturber les systèmes de missiles en Iran", sans dire de quel pays "européen" cette personne, femme ou homme, était issue.
L'Iran ne doit pas développer d'arme nucléaire, selon le patron de l'Otan
L'Iran ne doit pas développer d'arme nucléaire, a affirmé lundi à La Haye le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte. "Les alliés se sont mis d'accord depuis longtemps pour dire que l'Iran ne doit pas développer d'armes nucléaires. Les alliés ont à plusieurs reprises exhorté l'Iran à respecter les obligations qui lui incombent en vertu du traité de non-prolifération", a-t-il affirmé devant la presse.
Trump "est toujours intéressé" par une solution diplomatique avec l'Iran, selon la Maison Blanche
Donald Trump est "toujours intéressé" par l'option diplomatique avec l'Iran, a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche lundi, après l'évocation dimanche par le président américain d'un "changement de régime" à Téhéran.
"Si le régime iranien refuse de s'impliquer dans une solution diplomatique et pacifique, à laquelle le président s'intéresse toujours, pourquoi le peuple iranien ne retire pas le pouvoir à ce régime incroyablement violent qui le réprime depuis des décennies", a demandé Karoline Leavitt, la porte-parole de l'exécutif américain, sur l'antenne de Fox News.
"Aucune raison de critiquer" les frappes américaines en Iran, dit le chancelier Merz
Le chancelier allemand Friedrich Merz a exprimé lundi son ferme soutien à l'attaque américaine contre les sites nucléaires iraniens, estimant que "laisser les choses en l'état n'était pas une option".
"Il n'y a encore aucune raison de critiquer ce qui a été fait par les États-Unis ce week-end dernier. Oui, ce n'est pas sans risque, mais laisser les choses en l'état n'était pas non plus une option", a déclaré le chancelier lors d'une conférence à Berlin. Il a également réaffirmé son soutien à l'offensive militaire israélienne contre l'Iran après avoir déclaré la semaine dernière qu'Israël faisait "le sale boulot pour nous tous".
L'électricité rétablie dans le nord de Téhéran
L'électricité a été rétablie lundi dans le nord de Téhéran après des coupures provoquées par des frappes israéliennes contre un site d'alimentation électrique, a indiqué un média. "Les coupures ont été entièrement résolues dans le nord de Téhéran", a indiqué l'agence de presse Tasnim, citant un communiqué de la Compagnie régionale d'électricité de Téhéran.
Israël frappe le site nucléaire de Fordo, au sud de Téhéran
Israël a mené lundi une nouvelle attaque contre le site nucléaire iranien de Fordo, enfoui sous une montagne au sud de Téhéran, a rapporté un média local. "L'agresseur a de nouveau attaqué le site nucléaire de Fordo", a rapporté l'agence de presse Tasnim, citant un porte-parole de l'autorité de gestion des crises de la province de Qom.
Des sirènes ont retenti lundi pendant plus de 30 minutes dans plusieurs zones d'Israël, peu après un avertissement de l'armée mettant en garde contre le tir de plusieurs salves de missiles depuis l'Iran. Plus de 30 minutes après le début du déclenchement des sirènes, l'armée a publié un communiqué indiquant que le public était autorisé à quitter les abris. Les services de secours n'ont pas fait état de blessés dans l'immédiat.
Israël dit avoir mené des frappes pour "bloquer les voies d'accès" au site de Fordo
L'armée israélienne a annoncé lundi avoir mené des frappes pour "bloquer les voies d'accès" au centre d'enrichissement d'uranium souterrain iranien de Fordo, au 11e jour de la guerre entre Israël et l'Iran.
"L'armée israélienne a frappé pour bloquer les voies d'accès au site d'enrichissement de Fordo", à environ 160 km au sud de Téhéran, indique un bref communiqué militaire. Auparavant, l'agence iranienne Tasnim avait indiqué que "l'agresseur" frappait de nouveau le site de Fordo, profondément enfoui sous une montagne.
Le Pentagone affirme avoir "dévasté le programme nucléaire iranien"
En plein conflit déclenché le 13 juin par une attaque israélienne inédite contre son ennemi juré iranien, le président américain Donald Trump a envoyé ses bombardiers frapper dimanche en Iran le site souterrain d'enrichissement d'uranium à Fordo, au sud de Téhéran, et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre).
Le Pentagone affirme avoir "dévasté le programme nucléaire iranien" mais le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, qui a annoncé une "réunion d'urgence" de l'organisation lundi, a jugé impossible à ce stade d'évaluer l'étendue des dégâts.
"Les combattants de l'islam vous infligeront de lourdes conséquences imprévisibles"
Après avoir affirmé que les États-Unis et Israël "ont franchi une ligne rouge majeure", le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, doit rencontrer à Moscou le président Vladimir Poutine. "L'acte hostile (des Etats-Unis) élargira la portée des cibles légitimes des forces armées de l'Iran et ouvrira la voie à l'extension de la guerre dans la région", a averti un porte-parole des forces armées iraniennes, Ebrahim Zolfaghari.
"Les combattants de l'islam vous infligeront de lourdes conséquences imprévisibles avec des opérations (militaires) puissantes et ciblées", a-t-il ajouté dans une vidéo diffusée par la télévision d'État. La veille, Akbar Velayati, un conseiller du guide suprême d'Iran Ali Khamenei, a affirmé que les Etats-Unis "n'avaient plus leur place" au Moyen-Orient, et menacé de s'en prendre aux bases militaires américaines au Moyen-Orient.
Les cours du pétrole passent brièvement dans le rouge
Le même jour, le secrétaire d'Etat Marco Rubio a appelé la Chine à contribuer à dissuader l'Iran de fermer le détroit d'Ormuz, par lequel passe un cinquième de la production mondiale de pétrole. Selon les analystes, l'Iran pourrait choisir de riposter à l'attaque de Washington en fermant ce détroit. Affirmant que l'Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique, Israël a frappé depuis le 13 juin des centaines de sites militaires et nucléaires en Iran, et tué les plus hauts gradés du pays et des scientifiques du nucléaire.
Les cours de l'or noir sont repassés dans le rouge lundi, après une envolée enregistrée dans la nuit en réaction aux frappes américaines sur l'Iran dimanche matin, le marché semblant écarter l'hypothèse d'un blocage par Téhéran du détroit d'Ormuz, où transite 20% du pétrole mondial.
Les cours du pétrole ont dégringolé lundi après l'attaque par l'Iran d'une base des Etats-Unis au Qatar, les opérateurs se montrant finalement soulagés après avoir anticipé des représailles plus lourdes.
Le baril de WTI américain est tombé de 7,22% à 68,51 dollars, revenant aux niveaux auxquels il évoluait avant les premières frappes israéliennes en Iran, le 13 juin.
Le baril de Brent de la mer du Nord, référence mondiale, a chuté de 7,18% à 72,07 dollars, revenant lui aussi à des prix plus vus depuis 10 jours.
L'Iran dément vouloir fabriquer l'arme atomique
L'Iran, qui riposte avec des tirs de missiles et de drones vers Israël, dément vouloir fabriquer l'arme atomique mais défend son droit à développer un programme nucléaire civil. Côté iranien, la guerre a fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, selon un bilan officiel. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 24 morts, d'après les autorités israéliennes.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a demandé de l'aide dans sa guerre contre l'Iran, a remercié M. Trump, son allié. "Votre décision audacieuse (...) changera l'Histoire." "Des dommages monumentaux ont été causés à tous les sites nucléaires en Iran, comme le montrent les images satellite. Destruction totale est l'expression qui convient", a affirmé dimanche Donald Trump sur les réseaux sociaux.
Cependant, des responsables israélien et américain ont dit qu'ils cherchaient à évaluer les dégâts sur les sites nucléaires, alors que des experts estiment que le matériel nucléaire avait été déplacé avant l'attaque. Ali Shamkhani, un autre conseiller du guide suprême iranien, a cependant affirmé sur X que l'Iran possédait toujours des stocks d'uranium enrichi.
L'Iran a enrichi de l'uranium au niveau élevé de 60%, selon l'AIEA, niveau proche du seuil de 90% requis pour la fabrication d'une bombe atomique. Mais l'agence onusienne dit n'avoir décelé jusque-là aucun indice sur l'existence d'un "programme systématique" iranien de production d'une arme nucléaire .
À Fordo, une usine d'enrichissement d'uranium enfouie sous une montagne au sud de Téhéran, le sol semble avoir été affecté par les frappes et la couleur de la montagne a changé par rapport au 19 juin, selon une analyse d'images satellites de l'AFP à partir des données de la société américaine Planet Labs PBC.
Les États-Unis appellent leurs ressortissants à une "vigilance accrue"
Donald Trump a aussi semblé plaider pour un changement de régime à Téhéran, alors même que de hauts responsables de son administration ont affirmé que ce n'était pas l'objectif de l'intervention américaine. "Si le régime iranien actuel est incapable de RENDRE À L'IRAN SA GRANDEUR, pourquoi n'y aurait-il pas un changement de régime ???"
Après les frappes américaines, Donald Trump appelé Téhéran à "faire la paix" sinon "les attaques seront bien plus importantes". Et il a aussi mis en garde l'Iran contre toute riposte à l'attaque américaine. Face aux craintes de représailles, les États-Unis ont appelé leurs ressortissants dans le monde à une "vigilance accrue".
Avant la guerre, Téhéran et Washington menaient depuis avril des pourparlers via la médiation d'Oman pour un accord sur le nucléaire. L'attaque américaine a été menée à l'aide de sept bombardiers furtifs B-2. Pour la première fois, Washington a eu recours à de puissantes bombes anti-bunker GBU-57, capable de s'enfoncer à des dizaines de mètres de profondeur avant d'exploser.
Israël, qui maintient l'ambiguïté sur sa propre possession de l'arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).