Chine courriers 1:27
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Sébastien Le Belzic, édité par Solène Delinger , modifié à
À moins de trois semaines des Jeux olympiques d’hiver de Pékin (du 4 au 20 février), les autorités chinoises intensifient la stratégie "zéro-Covid". Face à la menace du variant Omicron, la poste chinoise a ordonné mardi à ses milliers d’employés de procéder à la désinfection systématique de tous les courriers, lettres et paquets, en provenance de l’étranger.

Les autorités chinoises en sont convaincues : le très contagieux variant Omicron, repéré pour la première fois ce week-end à Pékin, est arrivé sur leur territoire via une lettre en provenance du Canada. La poste chinoise a donc ordonné mardi à ses employés de désinfecter tous les courriers internationaux. Le but ? Prévenir la propagation du virus chez sa population.

Remonter les filières de contamination

C'est l'histoire d'une traque un peu folle à travers toute la Chine pour remonter les filières de contamination. A Pékin, où un premier malade atteint du variant Omicron a été détecté, les autorités cherchent à savoir comment la personne a pu être infectée. Et surprise : le virus aurait voyagé depuis le Canada, sur un colis commandé par le malade. Une thèse que la directrice du Centre épidémiologique de Pékin approuve.

"Le patient n'a pas eu de contact avec des personnes contaminées. Les résultats des tests effectués sur les marchandises nous laissent envisager que le patient a été infecté par un virus transporté par des produits venant de l'étranger", affirme-t-elle au micro d'Europe 1. 

Des milliers de hamsters abattus 

Ce n'est pas la première fois que la Chine évoque une transmission via des produits et des colis importés. Une hypothèse rejetée par l'OMS mais, à Pékin, la poste désinfecte désormais tous les envois. La paranoïa est telle que toutes les écoles ont été fermées dans la capitale, qui n'enregistre pourtant que trois malades.

À Hong Kong, c'est encore pire. Des milliers de hamsters ont été abattus, les autorités affirmant qu'un petit rongeur venu de Hollande aurait contaminé son propriétaire. Ce serait le premier cas d'une transmission de l'animal vers l'homme, là encore hautement improbable.