Scène de rue 2:32
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Mélanie Faure
Alors que l'apparition du variant Omicron à l'approche des fêtes de fin d'année avait entraîné une flambée du nombre de cas de coronavirus, le nombre de contaminations évolue. Le réseau Obépine livre au micro d'Europe 1 ce mardi les données encourageants de ses analyses des traces du coronavirus dans les eaux usées en France, mais appelle tout de même à la prudence.

Le variant Omicron est moins dangereux que ses prédécesseurs, mais il est plus contagieux. De quoi entraîner une flambée du nombre de cas de personnes touchées par le coronavirus depuis son apparition fin novembre. Toutefois, certains indicateurs laissent penser que les chiffres décroissent. Vincent Maréchal est virologue et co-fondateur du réseau Obépine (Observatoire épidémiologique dans les eaux usées).

Il détaille ce mardi au micro d'Europe 1 l'analyse des eaux usées dans les stations d'épuration, en se basant sur 200 stations réparties en France et Outre-mer. Bilan ? "Plus de 70% des stations qui marquaient une hausse quasiment discontinue depuis octobre ou novembre sont sur des niveaux stabilisés ou qui sont en train de baisser", a-t-il détaillé. "C'est le cas notamment en Île-de-France où depuis environ deux semaines, on voit des niveaux de circulation diminuer."

Des niveaux de circulation qui restent élevés

Comment sont analysées les eaux usées ? "L'idée, c'est que le virus est excrété dans les selles d'un certain nombre de personnes infectées", détaille Vincent Maréchal. "On fait un prélèvement et on mesure les quantités de génomes viraux présents dans les eaux usées." 

Vincent Maréchal appelle toutefois les Français à faire preuve de prudence face à Omicron, en dépit de ces données encourageantes. "On est sur des niveaux de circulation extrêmement élevés, c'est-à-dire que même s'il y a un changement de tendance, il faut voir que le niveau de circulation qu'on observe sur certains territoires égale, voire même dépasse les niveaux de la première vague par exemple", a-t-il plaidé.