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Sébastien Le Belzic, en Chine, édité par Manon Fossat
La Chine connaît la pire flambée épidémique de coronavirus depuis janvier dernier. L'inquiétude monte déjà concernant les JO d’hiver, qui auront lieu, dans 6 mois et des mesures plus drastiques que celles prises pour la compétition de cet été devraient être prises par les autorités.

En Chine, le nombre de cas de coronavirus a atteint son plus haut niveau depuis sept mois après un cluster dans un centre de tests, qui a fait bondir les chiffres sur fond de flambée du variant Delta. À Wuhan, le pire bilan a même été atteint depuis les premiers malades de l’épidémie, fin 2019. Des dépistages à grande échelle sont donc organisés par les autorités chinoises, inquiètes de la situation, car la plupart des malades ont été vaccinés.

On comprend en effet, au fil des déclarations officielles, que les vaccins chinois, actuellement les seuls disponibles dans le pays, ne sont pas efficaces contre le variant Delta. Les autorités ont donc décidé de s'en remettre aux méthodes classiques de lutte contre l'épidémie, à savoir le traçage, le dépistage et l'isolement. Pékin est donc quasiment coupé du reste de la Chine et une trentaine de villes ne sont plus reliées à la capitale : avions et trains ne circulent plus. Des check points ont également été installés aux entrées de Pékin et on rapporte une attente qui peut parfois atteindre 16 heures pour passer les barrages et contrôler l'équivalent du pass sanitaire chinois.

Des mesures drastiques pour les JO d'hiver

Dans plusieurs villes comme Nanjing et Wuhan, on multiplie les tests jusqu'à six fois par semaine et par personne, comme l'explique Lio Tao, qui travaille à la mairie de cette dernière. "Nous avons déjà dépisté plusieurs fois la totalité des 11 millions d'habitants. Les enfants doivent regagner la ville et être dépistés avant la rentrée, même les moins six ans", explique-t-il.

Et l'autre sujet qui préoccupe les autorités chinoises, ce sont les Jeux olympiques d'hiver, qui auront lieu dans six mois à peine, à Pékin. Et la capitale compte bien aller au-delà encore des mesures prises lors des Jeux de Tokyo cet été. La panoplie anti-Covid fait déjà frémir : gardes en combinaisons anti-bactériologiques, athlètes donnant des interviews derrière des bâches en plastique, thermomètres scotchés sous les aisselles, sportifs avec de minuscules émetteurs pour donner l'alerte en cas de fièvre…

Enfin, les délégations seront séparées les unes des autres en permanence. Reste la question de la quarantaine à l'arrivée en Chine : elle est actuellement de deux fois trois semaines pour Pékin, il est donc difficile d'imaginer que les athlètes accepteront de telles mesures.