Accords de 1968 avec l'Algérie : «Laurent Nuñez se coupe lui-même un bras en refusant d'ouvrir le dossier», selon Sébastien Chenu
Les accords de 1968 entre la France et l'Algérie doivent-ils être remis en question ? C'est une certitude selon les cadres du Rassemblement national, à l'instar de Sébastien Chenu. Invité ce jeudi matin sur le plateau de la Grande interview Europe 1-CNews, le vice-président des députés RN au Palais Bourbon, estime qu'il s'agirait d'un moyen de faire pression sur le gouvernement algérien.
Les accords de 1968, font des "Algériens des gagnants à tous les coups de la démarche migratoire", selon Sébastien Chenu. Le vice-président du Rassemblement national à l'Assemblée nationale, a demandé ce jeudi matin sur le plateau de la Grande interview Europe 1-CNews, à ce que les accords entre la France et l'Algérie soient "remis en cause".
Les Algériens, "gagnants" des accords de 1968
"Il faut avoir le courage de dire qu'il n'y a plus de relation sécuritaire", avec l'Algérie, assurait ce mercredi Laurent Nuñez. Invité au micro de Sonia Mabrouk, le ministre de l'Intérieur souhaite ainsi voir des "relations apaisées" se mettre en place entre Paris et Alger, excluant ainsi une quelconque remise en question des accords de 1968.
Une prise de position qui peut être "un problème relatif", selon Sébastien Chenu, reçu au même micro ce jeudi matin, qui y voit "un prétexte pour ne pas s'attaquer" aux dits accords. Aux yeux du député du Nord, cet accord franco-algérien fait des "Algériens, plus que tout les autres", des "gagnants dans ce chemin migratoire pour la France".
Un manque de "volonté politique"
Le vice-président des députés RN, en veut pour exemple, les facilités accrues des ressortissants algériens à s'installer en France, à avoir accès au regroupement familial ou encore à ne pouvoir se faire expulser du territoire en cas de délit. Tant d'arguments qui irritent Sébastien Chenu, surtout dans le contexte actuel.
Alors que le procès pour la mort de la petite Lola, violée, torturée et assassinée par une Algérienne qui faisait l'objet d'une OQTF, retourne la France et que deux concitoyens, dont l'écrivain Boualem Sansal, sont toujours détenus de l'autre côté de la Méditerranée ; le parlementaire dénonce un manque de "volonté politique" d'engager un bras de fer avec le régime d'Abdelmadjid Tebboune.
Or, "pour faire un bras de fer avec l'Algérie, il faut avoir un bras. Et j'ai l'impression que Laurent Nuñez se coupe lui-même ce bras en refusant d'ouvrir le dossier et en refuse de tenter ce rapport de force", tacle finalement Sébastien Chenu.