«J'ai honte, mon pays n'aide pas un de ses ressortissants» : à Lille, une conférence en soutien à Boualem Sansal
Une conférence de soutien à Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis près d'un an, a eu lieu à Lille ce lundi. Une cinquantaine de personnes ont confié leur inquiétude et leur incompréhension, face à l'inaction des plus hautes sphères de l'Etat français.
"Liberté pour Boualem Sansal", c'est le nom de la première conférence dans le Nord en soutien à l'écrivain détenu en Algérie, qui a réuni un peu moins d'une cinquantaine de personnes. Toutes sont venues apporter leur soutien au franco-algérien.
Soutien également envers Christophe Gleizes
"J'ai honte, mon pays n'aide pas un de ses ressortissants. On n'en parle pas, on ne le voit pas, on n'en parle plus et je ne comprends pas ce qu'on fait", regrette l'une d'elles, quand un autre homme rappelle que "c'est quand même un grand écrivain, et qu'on l'arrête comme ça, sans vraiment qu'il y ait de réaction directe... ça m'a un petit peu scandalisé".
Parmi les intervenants présents, Kamel Bencheikh, poète et ami de Boualem Sansal, confie être "triste" et "nerveux". "Il est malade, a un cancer de la prostate et il a 81 ans, il ne faut pas l'oublier. Pour moi, il va pourrir en prison s'il ne sort pas, et nous n'avons aucune nouvelle. On ne sait même pas comment il est traité sur place", ajoute-t-il, dépité.
Lors de cette conférence, les personnes étaient également présentes pour soutenir également Christophe Gleizes, journaliste sportif français condamné à sept ans de prison en Algérie.
