Un cétacé observé à plusieurs reprises dans la Seine, au niveau de l'estuaire du Havre

Un cétacé a été détecté dans la Seine près de l'estuaire du Havre. (Illustration)
Un cétacé a été détecté dans la Seine près de l'estuaire du Havre. (Illustration) © FRANCO BANFI / BIOSPHOTO / BIOSPHOTO VIA AFP
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avec AFP
Un cétacé, visiblement en bonne santé, a été détecté dans la Seine, près de l'estuaire du Havre, entre le pont de Normandie et le pont de Tancarville. La présence de l'animal dans cette zone ne suscite pas d'inquiétude particulière, à condition qu'il n'arrive pas en eau douce où ses jours seraient comptés.

Après l'orque fin mai, un nouveau cétacé s'est aventuré dans les eaux de la Seine, près de l'estuaire du Havre, entre les ponts de Normandie et de Tancarville, a appris l'AFP. Cette fois-ci, il pourrait s'agir d'un rorqual à museau pointu adulte, d'une taille d'environ 10 mètres, selon les observations de plusieurs associations, dont Sea Shepherd France, citées par la préfecture de Seine-Maritime dans un communiqué.

"De ce qu'on a pu voir et de ce qui nous a été signalé, il semble être en bonne santé. Il nage normalement", a expliqué vendredi Lamya Essemlali, présidente de l'ONG de défense des océans jointe par l'AFP. Si l'ONG n'a "pas d'inquiétude a priori sur son état de santé", sa priorité est de surveiller la progression du cétacé. "Il ne faut surtout pas qu'il arrive en eau douce, sinon ça serait problématique : ses jours seraient comptés", selon Lamya Essemlali qui évoque la possibilité de faire un barrage sonore pour l'éloigner.

Les bateaux ont l'interdiction de s'en approcher à moins de 100 mètres

"L'animal observé se déplace lentement, mais avec des mouvements puissants, et semble dans une bonne condition physique", relève pour sa part la préfecture. "La capitainerie Haropa du port de Rouen a immédiatement pris un avis à la navigation, à valeur réglementaire, adressé à l'ensemble des navires, bateaux et engins flottants, afin de les informer de la présence de cet animal sauvage mais également d'imposer l'interdiction de s'en approcher à moins de 100 mètres", ajoute le communiqué diffusé jeudi soir.

"Ce n'est pas aussi anormal et aussi inquiétant que ça l'était pour l'orque. Un rorqual n'est pas un animal grégaire (qui vit par troupeau NDLR)", rappelle la présidente de Sea Shepherd. A la mi-mai, une orque en grande difficulté avait été observée dans la Seine entre Le Havre et Rouen. Le cétacé avait été retrouvé mort fin mai.

Un groupe d'experts chargé du suivi de l'animal avait été créé et il avait décidé de l'euthanasier après l'échec des opérations pour la guider vers la mer, notamment au moyen de stimuli sonores sous-marins.