Passoires thermiques : Le Maire ouvre la porte à un report du calendrier de l'interdiction de location

Bruno Le Maire
"A titre personnel", Bruno Le Maire se dit "très favorable" à une révision du calendrier, "en particulier pour les copropriétés". © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP / Crédit photo : LUDOVIC MARIN / AFP
Dans un entretien accordé au "Parisien" ce mardi, Bruno Le Maire a ouvert la porte à un report du calendrier de l'interdiction de la mise en location des logements considérés comme des "passoires thermiques" à partir de 2025. Selon le ministre de l'Economie, l'inflation a changé la donne.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a ouvert la porte mardi à un report du calendrier de l'interdiction de la mise en location des logements considérés comme des "passoires thermiques" à partir de 2025, arguant que l'inflation a changé la donne. "Je considère que tout ce qui a été décidé avant la hausse des taux (d'intérêt, NDLR) mérite d'être regardé à nouveau à l'aune de cette crise. Ce qui était possible lorsque l'argent était disponible devient impossible avec des taux aussi élevés. Il faut être très pragmatique et regarder si on peut décaler les calendriers", a déclaré le ministre au Parisien.

"Très favorable" à une révision du calendrier

La loi "Climat et Résilience", promulguée le 24 août 2021, prévoit l'interdiction à la location dès le 1er janvier 2025 des logements classés "G" et en 2028 de ceux classés "F" par le nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE). Ce dernier ne se base plus sur les factures d'énergie, mais sur les caractéristiques du bâtiment (qualité de l'isolation, type de fenêtres, système de chauffage...). "Quand on augmente de 1,6 milliard d'euros les crédits dédiés à la rénovation des logements dans le budget 2024, c'est pour accompagner ces propriétaires. Après je m'interroge : est-ce que ce classement dit DPE ne peut pas être amélioré ?", souligne Bruno Le Maire.

 

"Avec mon collègue de la Transition écologique Christophe Béchu, nous sommes prêts à ouvrir ce débat", assure le ministre des Finances. "A titre personnel", Bruno Le Maire se dit "très favorable" à une révision du calendrier, "en particulier pour les copropriétés".