Les habitants de passoires thermiques peinent à supporter les températures en cette période de canicule. (Illustration) 1:18
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Thibault Hue, édité par Loane Nader / Crédit photo : Laure Boyer / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
30 à Paris, 36 à Lyon, 39 à Montélimar... La chaleur étouffante des derniers jours continue d'étouffer les Français, surtout dans les logements mal isolés. Les passoires thermiques classées F ou G enferment leur locataire dans des fournaises insupportables. Europe 1 s'est rendue dans l'appartement d'un Montreuillois en région parisienne.

Si les températures extérieures atteignent des records de chaleur en cette période de canicule, pour certains, il est tout aussi difficile de les supporter en intérieur. C'est le cas de Maxime, 32 ans, qui vit dans une passoire thermique et en vient à congeler de l'eau à longueur de temps pour ne pas suffoquer. "On écrase la cinquième bouteille de la journée, on se rafraîchit comme on peut", montre ce dernier, en suant à grosses gouttes dans une chaleur irrespirable.

"On ne peut pas prendre non plus 12 douches par jour"

"Alors là, ça affiche pile 30 degrés. La semaine dernière, on est monté à des 37, 38", informe le trentenaire. Dans son logement classé F, l'isolation n'est pas suffisante et les larges baies vitrées qui laissent passer la chaleur, lui valent de très longues nuits. "C'est compliqué de s'endormir, on se tourne, on essaie de trouver des positions différentes en évitant les moustiques, qui adorent ce climat tropical", regrette Maxime avant de dévoiler ses bonnes astuces. "On s'arrange pour tremper les draps à des endroits différents au fil de la nuit, pour avoir toujours un petit coin sec afin de se rendormir, si toutefois on venait à être réveillé par la chaleur."

Installer une climatisation coûte trop cher pour ce jeune travailleur, alors pour se rafraîchir, les options sont maigres. "Le rituel de l'après-midi : on prend un peu d'eau et on se mouille les cheveux parce qu'on ne peut pas prendre non plus 12 douches par jour." Locataire depuis deux ans, Maxime pense à déménager avant la fin de l'année. Car pendant l'hiver, les températures ne sont pas plus agréables et peuvent chuter jusqu'à seulement dix degrés.