Immobilier : contrairement aux idées reçues, les prix n'ont pas baissé au premier trimestre 2023

Le baromètre Guy Hoquet révèle que les prix de l'immobilier n'ont pas baissé au premier trimestre 2023. (Illustration)
Le baromètre Guy Hoquet révèle que les prix de l'immobilier n'ont pas baissé au premier trimestre 2023. (Illustration) © RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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Romain Rouillard , modifié à
Les prix de l'immobilier n'ont pas connu la contraction espérée au premier trimestre 2023. Au contraire, les tarifs ont même légèrement augmenté par rapport au dernier trimestre 2022 selon le baromètre Guy Hoquet. De fortes disparités en fonction des régions sont également observables.

Se loger coûte toujours aussi cher dans l'Hexagone. Comme le révèle le baromètre Guy Hoquet, les tarifs de l'immobilier se sont maintenus à un niveau élevé en ce début d'année. Pis, ils ont même eu tendance à légèrement augmenter au premier trimestre par rapport aux trois derniers mois de l'année précédente (+1,5%) alors que d'aucuns prédisaient des prix en baisse.

Sur un an, la hausse s'établit à 4,3% avec d'importantes différences selon les régions considérées. Hormis en Île-de-France, où le prix du mètre carré n'a pas évolué, quasiment tous les Français ont vu leur facture immobilière s'alourdir sur les 12 derniers mois. 

"En analysant l’ensemble de l’offre du marché, nous constatons que les prix restent sur une dynamique positive pour le moment", confirme Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l'Immobilier. Néanmoins, le professionnel analyse ces données avec optimisme. "Avec une évolution de +1,5% depuis le dernier trimestre, nous commençons à ressentir les prémices d’une contraction du marché", assure-t-il. Tout en concédant que "les difficultés liées au crédit immobilier, la baisse du pouvoir d'achat et les contraintes liées à la nécessité de rénovation du parc ancien de logement" tendent à "impacter les projets immobiliers des Français". 

Des hausses spectaculaires dans le sud, quelques baisses dans l'est

Et notamment sur le pourtour méditerranéen qui enregistre 80% des plus fortes hausses du prix au mètre carré. À Antibes, dans les Alpes-Maritimes, ce dernier s'affiche à 9.116 euros, soit une augmentation de 17,7% par rapport au premier trimestre 2022. Constat similaire à Marseille (+10,6%), Perpignan (+14,4%), Toulon (+9,8%) ou encore Nice (+9,4%).

Le Sud-Ouest n'est pas en reste puisqu'il s'agit de l'ère géographique où les tarifs ont le plus fortement augmenté, en moyenne (+9,8%). Un chiffre boosté par certaines villes moyennes comme Niort (+14,5%) ou encore La Rochelle (+8,5%).  

À l'inverse, en Île-de-France, le prix moyen du mètre carré n'a pas bougé par rapport aux trois premiers mois de l'année précédente. À Paris, il n'a augmenté que de 1,7% pour s'établir à 12.610 euros. Pour trouver trace d'un fléchissement des tarifs en ce début d'année 2023, il faut se tourner vers l'est de la France. Nancy a ainsi vu ses prix baisser de 2,1% par rapport au premier trimestre 2022. Tendance analogue à Grenoble (-0,9%) ou encore à Lyon, troisième ville de France, où les tarifs se sont contractés de 1%.