Le nombre de crédits immobiliers attribués est en chute libre. (Illustration) 1:35
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Barthélémy Philippe, édité par Yanis Darras , modifié à
Face à la chute drastique du nombre de crédits immobiliers attribués, Bercy veut inverser la tendance. Le ministère de l'Économie réfléchit actuellement aux pistes qui permettraient d'assouplir la contraction d'un nouveau prêt. Parmi les options sur la table : relever le taux d'endettement.

C'est une mission devenue périlleuse : obtenir un crédit immobilier. Ces derniers mois, les banques sont de plus en plus frileuses avant d'accorder un prêt, au point d'inquiéter les autorités. Car les chiffres sont inquiétants : selon la Banque de France, le nombre de nouveaux crédits immobiliers a baissé de presque 40% en un an. Une chute qui s'explique d'abord par la remontée brutale des taux directeurs de la Banque centrale européenne.

De leur côté, les acheteurs peinent à faire passer leur dossier auprès des établissements financiers, car ils sont confrontés à beaucoup d'obstacles. Parmi ces derniers, "les contraintes normatives et notamment celles imposées par le Haut Conseil de la stabilité financière, qui impose un taux d'endettement de 35 % et une durée qui peut aller jusqu'à 27 ans", explique au micro d'Europe 1, Sophie Ho Thong, directrice de la stratégie et des relations publiques du réseau de courtage Finance Conseil.

Vers un taux d'endettement plus élevé ?

Alors, Bercy réfléchit à assouplir ces points pour relancer la production de crédits. Concrètement, il serait bientôt possible d'avoir des taux d'endettement maximum qui dépasseraient légèrement la limite actuelle de 35%. La durée d'emprunt, elle, pourrait passer de 27 à 30 ans maximum.

Une réunion est prévue en juin avec Bercy et les principaux acteurs du secteur. Elle pourrait être consacrée à ces changements.