Après plusieurs semaines d’enquête, la Sûreté départementale de Seine-et-Marne a mis fin aux agissements d’une équipe de voleurs iraniens qui écumait la région parisienne depuis le début du confinement, dans le cadre de l'épidémie de coronavirus. Se faisant passer pour des policiers en civil, ils auraient intercepté des automobilistes, ciblant de préférence les étrangers, et profité du contrôle de leur attestation de déplacement pour leur dérober argent et biens précieux.
La première plainte a été déposée le 7 avril par des chauffeurs routiers polonais, contrôlés en Seine-et-Marne sur la N104. Les faux policiers leur ont présenté cartes et insignes de police, ont fouillé leurs affaires et dérobé 1.500 euros en espèces. Le même jour, avec le même mode opératoire, ils ont dérobé 3.100 euros à un Sri Lankais qui circulait à Garges-lès-Gonesses dans le Val-d’Oise.
Arrêtés en flagrant délit
Grâce à la vidéo-protection, les enquêteurs ont repéré deux véhicules utilisés par la même équipe le 24 mars, à Champigny-sur-Marne, lors d’une tentative de vol sur une Chinoise, puis le 15 avril à Aubervilliers sur un Thaïlandais, ainsi dépossédé de 5.000 euros.
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Plus de 12.000 euros en espèces saisis
À la suite d’un important travail sur la téléphonie, la Sûreté départementale de Seine-et-Marne a réussi à "loger" les faux-policiers dans une maison de Seine-Saint-Denis louée sur Airbnb. Placés sous surveillance, trois malfaiteurs ont été arrêtés en flagrant délit le 28 avril à Noisy-le-Sec en Seine-Saint-Denis. Quelques heures auparavant, à Louvres dans le Val-d’Oise, ils avaient dérobé 3.000 euros de bijoux lors d’un contrôle. Ils sont soupçonnés d’au moins deux autres attaques, dans le 19e arrondissement de Paris pour un butin de 12.500 euros et à Vitry-sur-Seine où ils auraient volé une carte bancaire.
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La perquisition à leur domicile a permis de saisir plus de 12.000 euros en espèces et d’arrêter une complice, également de nationalité iranienne. Les enquêteurs ont aussi mis la main sur un document établissant une comptabilité de plus de 40.000 euros, certainement relative à ces vols.
L’un des malfaiteurs était déjà connu de la justice pour des faits similaires. Deux autres étaient connus pour d’autres vols en Belgique, en Suisse et en Allemagne. Les suspects seront jugés lundi à Meaux en comparution immédiate pour vols aggravés.