Coronavirus : un faux policier du Nord "contrôle" un homme et lui extorque 900 euros

L'homme s'est fait passer pour un policier (photo d'illustration).
L'homme s'est fait passer pour un policier (photo d'illustration). © AFP
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Guillaume Biet , modifié à
Un trentenaire s'est fait passer pour un fonctionnaire de police et a contrôlé un homme sorti sans attestation de déplacement dans le cadre de l'épidémie de coronavirus, selon les informations recueillies par Europe 1. L'escroc lui a dérobé 900 euros avant d'être arrêté. 
INFO EUROPE 1

Sans brassard ni fausse carte de police, un homme de 38 ans en civil a usé de son bagout pour contrôler un piéton de 58 ans, vendredi soir à Saint-Pol-sur-Mer, près de Dunkerque. Le quinquagénaire étant sorti sans raison impérieuse et sans attestation de déplacement, le faux policier lui a annoncé son intention de le verbaliser dans le cadre des mesures prévues pour lutter contre le coronavirus, en lui demandant de payer sur le champ une amende de 135 euros, selon les informations recueillies par Europe 1.

 

900 euros retirés au distributeur automatique

Pris en défaut mais n’ayant pas d’argent sur lui, il a alors accepté de monter à bord de la berline de l’escroc qui l’a emmené à son domicile chercher sa carte bancaire, puis à un distributeur automatique de La Banque postale afin d’y effectuer un retrait. Se laissant embobiner par les propos du faux policier, le quinquagénaire a même accepté de lui confier sa carte et son code confidentiel pour que le prétendu fonctionnaire procède au retrait d’espèces. Mais en voyant le trentenaire retirer 900 euros, la victime a compris qu’elle s’était faite escroquer. S’en est alors suivi un échange de coups et le voleur a pris la fuite en voiture avec son butin.

Rapidement alertés, les policiers du commissariat de Dunkerque ont retrouvé la berline du suspect qu’ils ont arrêté, non sans mal, le jeune homme refusant de se laisser interpeller. Ce Dunkerquois était déjà connu de la police. Selon une source proche de l’enquête, il aurait reconnu les faits en garde à vue et n’aurait pas fait d’autre victime. Le procureur l’a renvoyé devant le tribunal correctionnel où il devrait être jugé en septembre.