Jérôme Lavrilleux 1:18
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Chloé Triomphe avec AFP, édité par Manon Bernard
Mercredi, le procès Bygmalion, très attendu par la droite pour enfin tourner la page de cette affaire de financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, devait ouvrir. Cependant, les deux avocats de Jérôme Lavrilleux, l'un des personnages-clés du dossier, sont touchés par le coronavirus. L'audience pourrait donc être reportée. 

C'est une histoire qui a dynamité la droite française : l'affaire Bygmalion. Elle concerne des soupçons de financement illégal de la campagne de Nicolas Sarkozy de 2012. Le procès, qui risque de remettre en lumière des déchirements fratricides, devait ouvrir mercredi, mais les prévenus ne pourraient finalement faire qu'une apparition à cause du coronavirus

Les avocats de Jérôme Lavrilleux positifs au Covid

La défense a en effet demandé un report des audiences en pleine épidémie. Et pour cause : les deux avocats de l'un des personnages centraux de ce dossier, Jérôme Lavrilleux, sont touchés par le virus. Celui qui était à l'époque le directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy et directeur de cabinet de Jean-François Copé à l'UMP, se retrouve donc sans défense.

Jérôme Lavrilleux était au cœur des discussions pendant la campagne entre le parti et les sociétés prestataires, dont Bygmalion, qui avaient accepté de réaliser de fausses factures. C'est lui qui avait révélé en 2014 le système de double comptabilité pour dissimuler les dépassements de plafonds du compte du candidat. Une affaire qui avait, au fil des révélations, entraîné des déflagrations en chaîne au sein de la droite, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé, ancien patron de l'UMP, se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.

De nouvelles dates déjà proposées 

Face à la situation, l'ensemble des avocats de la défense s'est associé à la demande de renvoi, par solidarité avec leurs confrères. Le parquet ne s'y opposera pas non plus. Il a même déjà proposé d'autres dates entre le 10 mai et le 24 juin pour que ce procès, prévu pour cinq semaines, puisse se tenir "dans les meilleures conditions et délais possibles".

Ces options seront débattues mercredi à l'ouverture des débats, en présence de tous, y compris Nicolas Sarkozy. L'ancien président avait annoncé qu'il serait présent aux audiences à chaque fois que ce serait nécessaire.