Bouches-du-Rhône : nouvelles dégradations de péages autoroutiers

Les enquêtes ont été confiées à la gendarmerie et à la police pour établir d'éventuels liens entre les deux événements. Photo d'illustration.
Les enquêtes ont été confiées à la gendarmerie et à la police pour établir d'éventuels liens entre les deux événements. Photo d'illustration. © JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
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avec AFP
Mardi soir, le péage de La Ciotat et celui de la Barque dans les Bouches-du-Rhône ont été dégradés et incendiés, a indiqué mercredi Vinci. 

Les péages autoroutiers de La Ciotat sur l'A50 et de la Barque sur l'A8, lieux de rassemblements de "gilets jaunes" dans les Bouches-du-Rhône, ont été en partie dégradés mardi soir, a annoncé Vinci autoroutes qui a porté plainte pour "dégradations volontaires". "Durant la nuit, plusieurs actes de vandalismes ont été commis", précise mercredi dans un communiqué la société d'autoroutes.

Incendies et matériel cassé. Sur l'A50 au péage de La Ciotat, des bornes de paiement ont été incendiées et du matériel cassé, a indiqué un porte-parole du groupe. La circulation a été déviée dans les deux sens de 20h40 à 22h15 pour permettre l'intervention des sapeurs-pompiers, des forces de sécurité et des équipes de Vinci, précise le communiqué.

Sur l'A8 au péage de la Barque, deux cabines ont été brûlées, selon la préfecture de police, ce qui a nécessité d'interrompre la circulation dans le sens Italie/Lyon de 22h50 à 00h20 avec la mise en place d'une déviation, ajoute Vinci autoroutes.

Enquêtes en cours. Les enquêtes ont été confiées à la gendarmerie et à la police pour établir d'éventuels liens entre les deux événements, a indiqué la préfecture de police. Aucune personne n'a été interpellée.

Le péage de La Ciotat, théâtre de plusieurs heurts. Le péage de La Ciotat, occupé par des "gilets jaunes" comme celui de la Barque, avait déjà été dégradé. Le 20 décembre, huit manifestants ont été condamnés à des peines allant de quatre mois à un an de prison ferme suite à des affrontements survenus au péage le 24 novembre, lors de l'"acte 2" du mouvement des "gilets jaunes". Dans la nuit du 29 novembre, toujours au péage de La Ciotat, des violences avaient éclaté entre la police et environ 180 casseurs casqués et encagoulés qui avaient mis le feu à des pneus et dégradé du matériel urbain. Sept majeurs, âgés de 20 à 30 ans, et deux mineurs avaient été interpellés. Huit personnes avaient également été placées en garde à vue  le 2 décembre après de nouveaux heurts à ce péage dans la nuit avec des policiers, dont deux avaient été blessés, en marge d'un rassemblement de "gilets jaunes".