Bouches-du-Rhône : huit personnes en détention provisoire après le saccage d'un péage autoroutier

La plupart des personnes interpellées n'avait pas de gilet jaune, certains déclarant être venus par curiosité. (Photo d'illustration)
La plupart des personnes interpellées n'avait pas de gilet jaune, certains déclarant être venus par curiosité. (Photo d'illustration) © Pascal PAVANI / AFP
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avec AFP
Huit personnes soupçonnées d'avoir détruit un péage autoroutier à La Ciotat ont été placées en détention provisoire lundi. Leur procès est prévu le 20 novembre.

Huit personnes ont été placées lundi à Marseille en détention provisoire dans l'attente d'un procès pour leur participation présumée au saccage d'un péage autoroutier à La Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône, en marge du mouvement des "gilets jaunes".

Procès prévu le 20 décembre. Les prévenus, sept hommes et une femme, âgés de 18 à 29 ans, avaient été interpellés parmi 100 à 200 personnes qui avaient créé "un climat insurrectionnel" autour d'un péage de l'A50, dans la nuit de samedi à dimanche, selon le PV des policiers. Du mobilier urbain avait été arraché et des panneaux de signalisation mis à terre. L'exploitant Vinci Autoroutes a décrit des "saccages et un incendie volontaire". Présentés en comparution immédiate lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille, les prévenus ont été placés en détention provisoire jusqu'à leur procès, prévu le 20 décembre. Le cas d'un neuvième prévenu, mineur, a été disjoint.

La plupart n'avait pas de gilets jaunes. La justice les soupçonne de "rébellion" lors de leur interpellation, de jets de projectiles sur les forces de l'ordre ou encore de "dégradations volontaires". Ils ont tous nié. La plupart n'avait pas de gilet jaune, certains déclarant être venus par curiosité.

Ils dénoncent des violences policières. Plusieurs ont dénoncé des violences lors de leur interpellation, de nuit, par des policiers en civil de la brigade anti-criminalité (BAC). L'un d'eux, le bras en écharpe, a dit "s'être fait sauter dessus par les policiers" qu'il a "pris pour des casseurs", tandis qu'un autre, défiguré par un imposant œil au beurre noir, a dit avoir été "jeté au sol" et reçu "un coup de poing au visage" puis des "gifles sur la route".

Le péage "entièrement détruit". "Le péage de la Ciotat a été entièrement détruit" et "il y a un risque de réitération des faits, au vu des blocages qui se poursuivent tous les jours", a souligné le procureur, requérant leur maintien en détention. La moitié travaille, comme cuisinier dans une maison de retraite, intérimaire ou encore préparateur de commande dans la grande distribution, certains ont des enfants et la plupart n'ont pas de casier judiciaire. La femme, enceinte depuis peu, a fondu en larmes lorsqu'elle a appris qu'elle irait en prison.