Le narcotrafic «essaye de diriger la société», estime un sénateur EELV proche de la famille Kessaci
Mehdi Kessaci a été assassiné le 13 novembre dernier à Marseille. Un événement qui ne doit pas effrayer la population, estime Guy Benarroche, sénateur EELV des Bouches-du-Rhône et proche de la famille Kessaci, au micro d'"Eliot Deval et vous".
Le 13 novembre dernier, Mehdi Kessaci a été assassiné à Marseille. Un nouveau cap dans la violence des narcotrafiquants, puisque le seul lien du jeune homme de 20 ans avec "le milieu" est son frère, Amine Kessaci, militant anti-trafic connu dans la cité phocéenne. Un assassinat vraisemblablement en forme d'avertissement, qui instaure de facto un climat de peur. Mais pour Guy Benarroche, sénateur EELV des Bouches-du-Rhône, proche de la famille Kessaci et invité d'Eliot Deval et vous, la population ne doit pas avoir "peur", mais "ce qui est certain, c'est qu'il y a un nouveau stade qui a été franchi".
Un "assassinat d'asservissement"
Pour le sénateur écologiste, le narcotrafic est "très prenant partout" et "essaye de diriger la société ici et là pour lui permettre d'obtenir les meilleurs gains financiers, puisque c'est la raison de vivre des hauts du spectre du narcotrafic".
Les narcotrafiquants "font régner la terreur interne entre eux par un certain nombre de règlements de comptes", observe Guy Benarroche. "Là, le stade supplémentaire, c'est quelqu'un qui n'a rien à voir avec le narcotrafic" qui est décédé, rappelle-t-il en mentionnant l'assassinat de Mehdi Kessaci.
Questionné sur un possible climat d'effroi au sein de la population, le sénateur ne "pense pas" que l'on "ne doit pas avoir ce sentiment de peur".
La mort de Mehdi Kessaci a été un "assassinat d'asservissement", et veut dire "on veut avoir la main, on veut diriger, on veut faire ce qu'on veut, et donc faites attention à vous partout et qui que vous soyez", affirme Guy Benarroche.