Spoil des séries et âge des téléspectateurs : les deux difficultés des chaînes qui les diffusent
Chaque jour, Bruno Donnet regarde la télévision, écoute la radio et scrute les journaux ainsi que les réseaux sociaux pour livrer ses téléscopages. Ce lundi, il s'intéresse aux deux difficultés que rencontrent les chaînes qui diffusent les séries.Tous les jours, Bruno Donnet observe la mécanique médiatique. Ce matin, il a choisi de braquer, lui aussi, son télescope sur le phénomène des séries car il soulève deux grandes difficultés pour les chaînes qui les diffusent.Deux grands périls dont voici deux illustrations, à la fois en France et aux États-Unis.La toute première source d’ennuis, pour les diffuseurs de séries (mais également pour tous ceux qui les regardent frénétiquement), c’est le risque du spoil.En français, on dit maintenant « divulgâcher », un très joli mot, qui dit tout, d’un seul coup.Comment faire, en effet, pour ne pas que les rebondissements du scénario, soient divulgués et gâchés par des fans ou par des journalistes peu scrupuleux ?La semaine dernière par exemple, de l’autre côté de l’Atlantique, l’épisode 3 de la saison 4 de la série qui cartonne sur HBO, «Succession», s’est retrouvé au cœur d’un immense tohu-bohu, d’un fracas médiatique, sans précédent.Pourquoi ? Et bien parce qu’il s’est produit un rebondissement complètement dingue, dans l’intrigue. Un truc incroyable, un happening monumental, tout à la fois en termes d’écriture de scénario et de jeu d’acteurs.Du coup, tous les médias américains ont parlé de la série et de son incroyable rebondissement. Seulement voilà, pas toujours avec la distance qu’il aurait fallu conserver.Le journal « Los Angeles Times » notamment, a publié un article, dont le titre révélait tout, absolument tout de la nouveauté, dans l’intrigue.Alors ? Les Américains sont devenus furibards. Les réseaux sociaux se sont enflammés et toutes les chaines infos ont donc couvert cette retentissante affaire, en essayant, plus ou moins habilement, d’évoquer l’onde de choc, sans toutefois cramer le rebondissement : « à suivre dans l’actualité, la série Succession. Êtes-vous à jour sur le drame familial ? Non ! Non ! Non ! »Ici, par exemple, c’est une présentatrice qui demande à ses collègues, sur le plateau, s’ils sont à jour sur le drame familial. Et leur réponse est unanime : Noooooon ! Ils ne veulent surtout rien savoir.La deuxième difficulté des diffuseurs de séries tient cette fois à la sociologie des spectateurs.Et plus précisément à l’âge de ceux qui les consomment. Vous savez qu’en France, les grandes chaînes de télévision diffusent bon nombre de séries, elles sont souvent extrêmement populaires, mais le problème ici, c’est que leurs téléspectateurs sont souvent très âgés.La semaine dernière, par exemple, France 3 proposait le retour de la série « Cassandre ». Bingo ! La 3 est arrivé en tête des audiences, avec 30% de part de marché mais moins de 10% sur la fameuse cible, tant prisée des annonceurs, des « femmes de moins de 50 ans, responsables des achats ».C’est pareil pour une autre série que France 3 nous propose très régulièrement, les fameux « Meurtres à… », ceux qui la regardent ont en moyenne 67 ans.Et c’est à peine mieux pour France 2 et son incontournable « Capitaine Marleau » dont l’âge moyen des afficionados est de 65 ans.Alors, si l’âge du public est un sujet de préoccupation, à ce point majeur, pour tous les diffuseurs de séries, et bien c’est parce qu’ils savent, parfaitement bien, que chez leur concurrent le plus dynamique, Netflix, les « binch watchers », ces consommateurs boulimiques de séries ne sont âgés, en moyenne, que de 36 ans.Où l’on comprend que pour les responsables de la télévision, l’âge du capitaine créé, lui aussi, des angoisses en série.
En savoir plus12 juin 2023
9 juin 2023
Dégradation de la note française par Standard and Poor’s : l'art du pronostic pessimiste
5 juin 2023
1 juin 2023
Chaque jour, Bruno Donnet regarde la télévision, écoute la radio et scrute les journaux ainsi que les réseaux sociaux pour livrer ses téléscopages. Ce lundi, il s'intéresse aux deux difficultés que rencontrent les chaînes qui diffusent les séries.Tous les jours, Bruno Donnet observe la mécanique médiatique. Ce matin, il a choisi de braquer, lui aussi, son télescope sur le phénomène des séries car il soulève deux grandes difficultés pour les chaînes qui les diffusent.Deux grands périls dont voici deux illustrations, à la fois en France et aux États-Unis.La toute première source d’ennuis, pour les diffuseurs de séries (mais également pour tous ceux qui les regardent frénétiquement), c’est le risque du spoil.En français, on dit maintenant « divulgâcher », un très joli mot, qui dit tout, d’un seul coup.Comment faire, en effet, pour ne pas que les rebondissements du scénario, soient divulgués et gâchés par des fans ou par des journalistes peu scrupuleux ?La semaine dernière par exemple, de l’autre côté de l’Atlantique, l’épisode 3 de la saison 4 de la série qui cartonne sur HBO, «Succession», s’est retrouvé au cœur d’un immense tohu-bohu, d’un fracas médiatique, sans précédent.Pourquoi ? Et bien parce qu’il s’est produit un rebondissement complètement dingue, dans l’intrigue. Un truc incroyable, un happening monumental, tout à la fois en termes d’écriture de scénario et de jeu d’acteurs.Du coup, tous les médias américains ont parlé de la série et de son incroyable rebondissement. Seulement voilà, pas toujours avec la distance qu’il aurait fallu conserver.Le journal « Los Angeles Times » notamment, a publié un article, dont le titre révélait tout, absolument tout de la nouveauté, dans l’intrigue.Alors ? Les Américains sont devenus furibards. Les réseaux sociaux se sont enflammés et toutes les chaines infos ont donc couvert cette retentissante affaire, en essayant, plus ou moins habilement, d’évoquer l’onde de choc, sans toutefois cramer le rebondissement : « à suivre dans l’actualité, la série Succession. Êtes-vous à jour sur le drame familial ? Non ! Non ! Non ! »Ici, par exemple, c’est une présentatrice qui demande à ses collègues, sur le plateau, s’ils sont à jour sur le drame familial. Et leur réponse est unanime : Noooooon ! Ils ne veulent surtout rien savoir.La deuxième difficulté des diffuseurs de séries tient cette fois à la sociologie des spectateurs.Et plus précisément à l’âge de ceux qui les consomment. Vous savez qu’en France, les grandes chaînes de télévision diffusent bon nombre de séries, elles sont souvent extrêmement populaires, mais le problème ici, c’est que leurs téléspectateurs sont souvent très âgés.La semaine dernière, par exemple, France 3 proposait le retour de la série « Cassandre ». Bingo ! La 3 est arrivé en tête des audiences, avec 30% de part de marché mais moins de 10% sur la fameuse cible, tant prisée des annonceurs, des « femmes de moins de 50 ans, responsables des achats ».C’est pareil pour une autre série que France 3 nous propose très régulièrement, les fameux « Meurtres à… », ceux qui la regardent ont en moyenne 67 ans.Et c’est à peine mieux pour France 2 et son incontournable « Capitaine Marleau » dont l’âge moyen des afficionados est de 65 ans.Alors, si l’âge du public est un sujet de préoccupation, à ce point majeur, pour tous les diffuseurs de séries, et bien c’est parce qu’ils savent, parfaitement bien, que chez leur concurrent le plus dynamique, Netflix, les « binch watchers », ces consommateurs boulimiques de séries ne sont âgés, en moyenne, que de 36 ans.Où l’on comprend que pour les responsables de la télévision, l’âge du capitaine créé, lui aussi, des angoisses en série.
1958-2018 : il y a 60 ans naissait la Ve République. Mais la Constitution n’a pas été écrite en une nuit et ce régime ne s’est pas installé du jour au lendemain, loin s’en faut. Dans une série originale inédite imaginée pour Europe 1 Studio, Olivier Duhamel raconte la naissance de la Ve République. De Colombey-les-Deux-Eglises à l’Elysée, en passant par Alger : découvrez ce récit en huit épisodes avec les archives de l’époque au micro d’"Europe numéro 1".
Vanessa Zha
Suivez Vanessa Zhâ, journaliste voyage et patrimoine sur Europe 1, et envolez-vous vers de nouveaux horizons : avec Europe 1 Voyage(s), l’évasion commence maintenant, en podcast ! Imaginez une plage de sable fin, des montagnes, une ville au bout du monde… Vous n’avez pas votre billet et pourtant, vous pouvez écouter vos prochaines vacances ! Europe 1 Voyage(s), c’est le podcast pour partir à la découverte de nouvelles destinations, faire de nouvelles rencontres, s’ouvrir à de nouvelles cultures. Avec Europe 1 voyage(s), chaque épisode vous transporte vers une destination. Entre idées de visite et sites incontournables, bons plans et infos insolites, mais aussi regard intime et confidences d’invité(e)s. Europe 1 Voyage(s) est sur toutes les plateformes habituelles de podcast ainsi que sur l’appli et le site Europe1.<br /> <br /> Crédits : <br /> Incarnation et journaliste : Vanessa Zhâ <br /> Production : Marc O. Grünfeld <br /> Réalisation : Eliot Just <br /> Prises de son et recherches musicales : Victor Naulleau <br /> Coordination : Aurore Bossu <br /> Direction artistique visuel : Sidonie Mangin <br /> Archives Europe 1 : Laetitia Casanova, Antoine Reclus et Sylvaine Denis <br /> Edition et diffusion : Hugo Maze-dit-Mieusement
Au Cœur de l'Histoire - Virginie Girod
Virginie Girod
Découvrez l’Histoire de France et du monde avec l’historienne Virginie Girod dans cette nouvelle saison du podcast "Au Cœur de l’Histoire" ! Embarquez pour un voyage dans le temps inédit sur fond de musiques originales, pour une immersion totale à la manière de la fiction audio. Virginie Girod met en lumière des personnages historiques inspirants et lève le voile sur des époques essentielles de l’Histoire. Origines des guerres, complots, vies d’artistes, politiciens, pionniers, retrouvez de nouveaux épisodes tous les jours sur une variété de sujets allant de l’Antiquité à nos jours. Les lundis, mardis, jeudis et vendredis, plongez dans des récits 100% immersifs, puis chaque mercredi et samedi Virginie Girod vous propose une interview inédite avec un invité historien, chercheur, journaliste, pour en apprendre encore plus. "Au Cœur de l’Histoire" est une production Europe 1 Studio.
Ombline Roche
Tous les samedis et dimanches, Ombline Roche vous plonge dans les années Top 50 sur Europe 1. Laissez-vous guider !
Thierry Cabannes
Une heure d'information, d'analyses et de débats en direct du lundi au vendredi, en codiffusion avec CNEWS.
Pierre de Vilno
Une heure d’entretien incontournable en partenariat avec CNEWS et Les Echos. Une personnalité politique, un dirigeant économique ou un intellectuel revient sur les grands thèmes de l'actualité et répond aux questions sans détour de Pierre de Vilno pour apporter des réponses concrètes aux Français.
Brandon Waret
Le samedi et le dimanche, la rédaction d'Europe 1 vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.
Thomas Isle
Entouré de ses chroniqueurs et d'Anissa Haddadi, Thomas Isle reçoit celles et ceux qui font l’actualité culturelle et médiatique : dirigeants de chaînes, producteurs, animateurs, journalistes, chanteurs, acteurs, etc. Les auditeurs retrouvent "leurs indispensables" avec les signatures de la station. Une émission de 1h30 enrichie de débats autour des questions médiatiques, d’un jeu interactif et de nouvelles séquences donnant la parole aux auditeurs.
Dimitri Pavlenko
Deux heures de direct à l'écoute de celles et ceux qui font le monde : le raconter, le décrypter et l'analyser pour donner des clés de lecture et de compréhension aux auditeurs.