Conférence de presse des entraineurs de football : le tacle d'Eric Roy aux organisateurs de l'opération contre les discriminations envers les homosexuels
Chaque jour, Bruno Donnet regarde la télévision, écoute la radio et scrute les journaux ainsi que les réseaux sociaux pour livrer ses téléscopages. Ce lundi, il souhaite revenir sur les propos de l'entraineur de Brest, Eric Roy, en conférence de presse.Tous les jours, Bruno Donnet traque les curiosités médiatiques. Ce matin, il voulait évoquer un exercice qui ne cesse de le surprendre : la conférence de presse des entraineurs de football.Il s’agit là d’un exercice formidable.Avant chaque journée de championnat, les entraineurs des grands clubs de ligue 1 se pointent, en majesté devant la presse, et ils autorisent les journalistes à les interroger pendant quelques minutes.La plupart des questions tournent généralement autour du jeu et de la tactique mais, quelquefois, les entraineurs ont droit à des questions extra-sportives.Et dans ces moments-là, ces conférences de presse deviennent régulièrement des sortes de bastions de la modernité. Des petites bulles de progressisme, merveilleusement spectaculaires.En septembre dernier, Christophe Galtier, qui est l’entraineur du PSG, avait été interrogé sur les déplacements de son club. Un journaliste lui avait demandé pourquoi il continuait de privilégier l’avion, très polluant, plutôt que le train qui l’est moins : « Est-ce que c’est une question que vous vous posez ? Est-ce que vous en avez parlé à vos joueurs ?»Christophe Galtier avait commencé par prendre la question très au sérieux. Puis il avait répondu, en montrant que les préoccupations environnementales étaient vraiment au cœur de sa réflexion : « Pour être honnête avec vous, ce matin on a parlé avec la société qui organise nos déplacements, on est en train de voir si on ne peut pas se déplacer en char à voile ! »Ce week-end, les conférences de presse des entraineurs de ligue 1 ont réussi à élever leur niveau de jeu grâce à un champion dénommé Eric Roy, qui fait entraineur du club de Brest, comme métier : « Moi personnellement, ça me pose pas de problème. »Alors lui, il a été épatant. Ce week-end, la ligue de football professionnel organisait une grande opération pour lutter contre l’homophobie dans le foot. Elle a demandé à tous les clubs de faire porter à leurs joueurs des maillots, floqués de numéros aux couleurs de l’arc-en-ciel, symbole de la lutte contre les discriminations qui frappent les homosexuels.C’était pas très sorcier, seulement voilà, certains joueurs ont refusé, catégoriquement, de participer, afin de ne pas être associés à cette cause.A Toulouse par exemple, cinq joueurs de l’équipe, ont fait la grève du numéro arc-en-ciel. Ils ont dit non et ont refusé d’aller jouer contre Nantes.Eric Roy a donc été interrogé, en pleine conférence de presse, sur cet événement : « Bah c’est catastrophique parce que (…) on le voit, il y a des joueurs à qui ça pose problème. »Ceux qu’à condamner Eric Roy, ce ne sont pas les joueurs, non, mais bel et bien les responsables de la Ligue qui ont eu l’idée très saugrenue, de mettre en place une telle opération : « Bon, c’est très bien que la Ligue elle s’engage, même si je pense qu’elle doit surtout s’occuper du football. »Eric Roy, n’a pas hésité à faire part de son profond mécontentement, à l’égard de cette initiative : « Mais moi je veux dire personnellement, j’suis pas content que Toulouse, y’a cinq joueurs qui jouent pas parce qu’ils jouent contre Nantes là ! »Il a condamnée, très fermement, la Ligue et affirmé, courageusement, qu’il comprenait la réticence de ces joueurs ouvertement homophobes : « C’est normal non, quelque part ? 5 joueurs à Toulouse qui ne vont pas jouer parce que cette problématique les gènes. »Des joueurs auxquels Monsieur Eric Roy a trouvé une excuse remarquable : « Après, chacun est libre de ses opinions et tout ça. »Chacun est libre de ses opinions, oubliant, délibérément, que l’homophobie « et tout ça » n’est pas une opinion mais bel et bien un délit. Un délit, sanctionné par la loi !Bravo Eric, vous avez été parfait ! Roi de la conférence de presse, à la con. On attend tout simplement, maintenant, non sans une certaine impatience, de savoir si ceux qui dirigent votre club, sont d’accord avec vous.
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Chaque jour, Bruno Donnet regarde la télévision, écoute la radio et scrute les journaux ainsi que les réseaux sociaux pour livrer ses téléscopages. Ce lundi, il souhaite revenir sur les propos de l'entraineur de Brest, Eric Roy, en conférence de presse.
Tous les jours, Bruno Donnet traque les curiosités médiatiques. Ce matin, il voulait évoquer un exercice qui ne cesse de le surprendre : la conférence de presse des entraineurs de football.
Il s’agit là d’un exercice formidable.
Avant chaque journée de championnat, les entraineurs des grands clubs de ligue 1 se pointent, en majesté devant la presse, et ils autorisent les journalistes à les interroger pendant quelques minutes.
La plupart des questions tournent généralement autour du jeu et de la tactique mais, quelquefois, les entraineurs ont droit à des questions extra-sportives.
Et dans ces moments-là, ces conférences de presse deviennent régulièrement des sortes de bastions de la modernité. Des petites bulles de progressisme, merveilleusement spectaculaires.
En septembre dernier, Christophe Galtier, qui est l’entraineur du PSG, avait été interrogé sur les déplacements de son club. Un journaliste lui avait demandé pourquoi il continuait de privilégier l’avion, très polluant, plutôt que le train qui l’est moins : « Est-ce que c’est une question que vous vous posez ? Est-ce que vous en avez parlé à vos joueurs ?»
Christophe Galtier avait commencé par prendre la question très au sérieux. Puis il avait répondu, en montrant que les préoccupations environnementales étaient vraiment au cœur de sa réflexion : « Pour être honnête avec vous, ce matin on a parlé avec la société qui organise nos déplacements, on est en train de voir si on ne peut pas se déplacer en char à voile ! »
Ce week-end, les conférences de presse des entraineurs de ligue 1 ont réussi à élever leur niveau de jeu grâce à un champion dénommé Eric Roy, qui fait entraineur du club de Brest, comme métier : « Moi personnellement, ça me pose pas de problème. »
Alors lui, il a été épatant. Ce week-end, la ligue de football professionnel organisait une grande opération pour lutter contre l’homophobie dans le foot. Elle a demandé à tous les clubs de faire porter à leurs joueurs des maillots, floqués de numéros aux couleurs de l’arc-en-ciel, symbole de la lutte contre les discriminations qui frappent les homosexuels.
C’était pas très sorcier, seulement voilà, certains joueurs ont refusé, catégoriquement, de participer, afin de ne pas être associés à cette cause.
A Toulouse par exemple, cinq joueurs de l’équipe, ont fait la grève du numéro arc-en-ciel. Ils ont dit non et ont refusé d’aller jouer contre Nantes.
Eric Roy a donc été interrogé, en pleine conférence de presse, sur cet événement : « Bah c’est catastrophique parce que (…) on le voit, il y a des joueurs à qui ça pose problème. »
Ceux qu’à condamner Eric Roy, ce ne sont pas les joueurs, non, mais bel et bien les responsables de la Ligue qui ont eu l’idée très saugrenue, de mettre en place une telle opération : « Bon, c’est très bien que la Ligue elle s’engage, même si je pense qu’elle doit surtout s’occuper du football. »
Eric Roy, n’a pas hésité à faire part de son profond mécontentement, à l’égard de cette initiative : « Mais moi je veux dire personnellement, j’suis pas content que Toulouse, y’a cinq joueurs qui jouent pas parce qu’ils jouent contre Nantes là ! »
Il a condamnée, très fermement, la Ligue et affirmé, courageusement, qu’il comprenait la réticence de ces joueurs ouvertement homophobes : « C’est normal non, quelque part ? 5 joueurs à Toulouse qui ne vont pas jouer parce que cette problématique les gènes. »
Des joueurs auxquels Monsieur Eric Roy a trouvé une excuse remarquable : « Après, chacun est libre de ses opinions et tout ça. »
Chacun est libre de ses opinions, oubliant, délibérément, que l’homophobie « et tout ça » n’est pas une opinion mais bel et bien un délit. Un délit, sanctionné par la loi !
Bravo Eric, vous avez été parfait ! Roi de la conférence de presse, à la con. On attend tout simplement, maintenant, non sans une certaine impatience, de savoir si ceux qui dirigent votre club, sont d’accord avec vous.

Europe 1
Les plus grandes vedettes françaises et internationales sont à l’honneur dans cette série de podcasts. A travers des récits inédits, des interviews exclusives et les archives exceptionnelles d’Europe 1, replongez dans les « destins extraordinaires » parfois semés d’obstacles mais toujours couronnés de succès de ces icônes légendaires qui ont marqué des générations entières.

Maël Hassani
Tous les soirs, Maël Hassani vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.

Europe 1
"Au Cœur du Crime" vous propose de (re)découvrir en podcast des anciennes séries policières. Chaque mardi et chaque vendredi, écoutez un nouvel épisode intense et immersif ”Crime Story”, inspiré des grands romans policiers anglo-saxons et incarné par la célèbre voix de Serge Sauvion, doubleur de l’acteur Peter Falk. Chaque dimanche, vous retrouverez désormais “le siffleur”. Cette série policière diffusée sur Europe 1 dans les années 60, met en scène des personnages pris dans un engrenage infernal ou dont le destin est proche de basculer… <br /> <br /> “Au Coeur du Crime” est disponible sur le site et l’application Europe 1 ainsi que sur toutes les plateformes d’écoute.<br />

Au Cœur de l'Histoire - Virginie Girod
Virginie Girod
Découvrez l’Histoire de France et du monde avec l’historienne Virginie Girod dans cette nouvelle saison du podcast "Au Cœur de l’Histoire" ! Embarquez pour un voyage dans le temps inédit sur fond de musiques originales, pour une immersion totale à la manière de la fiction audio. Virginie Girod met en lumière des personnages historiques inspirants et lève le voile sur des époques essentielles de l’Histoire. Origines des guerres, complots, vies d’artistes, politiciens, pionniers, retrouvez de nouveaux épisodes tous les jours sur une variété de sujets allant de l’Antiquité à nos jours. Les lundis, mardis, jeudis et vendredis, plongez dans des récits 100% immersifs, puis chaque mercredi et samedi Virginie Girod vous propose une interview inédite avec un invité historien, chercheur, journaliste, pour en apprendre encore plus. "Au Cœur de l’Histoire" est une production Europe 1 Studio.

Julien Pichené
"Au Coeur de l'Actu", c'est le podcast de la rédaction d'Europe 1 qui vous éclaire sur les sujets qui font l'actualité. Découvrez nos formats courts "10 minutes pour tout savoir" et nos séries documentaires, enrichis avec les archives de la radio.

Olivier Delacroix
Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes d'Olivier Delacroix, du lundi au jeudi, et de Valérie Darmon, du vendredi au dimanche. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).

Ombline Roche
Tous les soirs du lundi au vendredi entre 22h15 et 22h30 Ombline Roche vous plonge dans les musiques des années Top 50 sur Europe 1. Et si vous en voulez plus, rendez-vous les samedis et dimanches entre 21h et 22h !

Dimitri Pavlenko
Deux heures de direct à l'écoute de celles et ceux qui font le monde : le raconter, le décrypter et l'analyser pour donner des clés de lecture et de compréhension aux auditeurs.

Pierre de Vilno
Le tour complet de l'actualité en compagnie de Pierre de Vilno et de la rédaction d'Europe 1 de 19 heures à 21 heures.

Hervé Mathoux
Chaque parcours de vie est constitué de réussites mais aussi… d’échecs. Bien souvent, ceux-ci nous renforcent et nous apprennent autant, si ce n’est plus que les succès. Dans cette nouvelle série d’entretiens, le journaliste Hervé Mathoux évoque avec son invité ses plus beaux "accidents". Première personnalité à se plier à l’exercice : l’acteur Denis Podalydès, sociétaire de la comédie française.