3:48
  • Copié

Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.

Les banques françaises lancent un service de paiement instantané entre amis.

Faire un virement de 10 euros à un proche n’est pas très pratique, il faut saisir un code Iban de 27 caractères.
Pour y remédier, les banques françaises (BNP Paribas, Banque Postale, Société Générale, Crédit Mutuel, Crédit Agricole, Banque Populaire, Caisse d’Épargne) se sont mises d’accord sur un système plus simple, Paylib.
Il permet d’être identifié via son numéro de téléphone, il n’y a plus besoin de saisir le code Iban. Il suffit d'activer le service Paylib et le virement sera instantané. Ce système devrait être généralisé d’ici cet été.

 

C’est intéressant de voir que des grandes banques concurrentes se mettent d'accord alors que l’on est dans un secteur hyper-concurrentiel.
Pourquoi ? Parce que les banques ont très peur de la menace des Gafa. Facebook lance sa propre monnaie et veut construire un service fermé où l'on pourra acheter, mais également se faire des virements entre amis sans passer par les banques traditionnelles. Apple n’est pas en reste et lance une carte bancaire.
En Chine, les géants d'internet sont carrément devenus des banques qui proposent paiement et crédits.
Les banques voient donc bien que si elles n'offrent pas un service digital simple et universel, les géants du web rafleront la mise.

Une double inquiétude pour les banques ?

Sur la partie banque de détail, elles sont concurrencées par les géants américains du Web.
Mais sur la partie banque d'affaires, elles sont également concurrencées par les géants américains de la banques. Les grandes entreprises préfèrent de plus en plus travailler avec les banques américaines qui offrent une gamme de service mondiaux. En Europe, les banques sont nationales. Il y a 28 pays et 28 marchés différents, avec des règles différentes, des fiscalités différentes et des produits différents. Il n’existe pas de banque européenne, ce qui est une véritable faiblesse.

Les banques Européennes subissent une double attaque ?

Les particuliers qui pourraient effectivement partir au profit des Gafa.
Les grandes entreprises qui sont également tentées de partir chez les grandes banques américaines qui proposent une offre globale puissante.