Les conditions du port du masque en entreprise dépendent de la couleur épidémiologique du département. 1:19
  • Copié
Olivier Samain, édité par Ariel Guez , modifié à
Au micro d'Europe 1, Benoît Serre, vice-président de l'Association nationale des DRH, est revenu sur la publication du protocole sanitaire dans les entreprises. Il estime que les nouvelles conditions du port du masque, qui dépendent de la couleur épidémiologique du département, ne sont pas saines pour le fonctionnement des entreprises. 
TÉMOIGNAGE

Enfin ! La dernière version du protocole sanitaire en entreprise, applicable à compter de ce 1er septembre 2020, a été mis en ligne sur le site Internet du ministère du Travail lundi soir. Si les entreprises ont dû mettre en place de nouvelles mesures en quelques heures seulement, une nouveauté a fait son apparition : les conditions du port du masque dépendent de la couleur épidémiologique du département. Un dispositif qui provoque la colère de Benoît Serre, vice-président de l'Association nationale des DRH. "Il y a une espèce d’adaptation permanente !" dénonce-t-il mardi sur Europe 1, expliquant que les entreprises ne savent pas encore à quel rythme les cartes vont être actualisées. 

"À un moment, il va falloir stabiliser le fonctionnement de l'entreprise"

"Les zones vertes, oranges et rouges ne vont pas aller sans poser des difficultés puisque les niveaux du protocole sanitaire bougent avec la couleur", prévient Benoît Serre. "Quand vous passez de vert à orange, puis à rouge, alors ça veut dire que vous devez encore modifier le fonctionnement de votre entreprise : vous devez informer vos collaborateurs s’ils peuvent venir ou pas venir, modifier vos conditions d’entrée, de sortie, d’accès à la cantine, d'ascenseur...", explique le vice-président de l'ANDRH. 

"À un moment, il va falloir stabiliser le fonctionnement de l'entreprise", estime Benoît Serre. "Quand vous êtes dans une entreprise qui a plusieurs sites, sur plusieurs couleurs différentes, vous ne pouvez pas développer une politique uniforme au sein de votre propre entreprise", regrette-t-il. Car, aujourd'hui, "il faut parfois plusieurs protocoles sanitaires pour l’ensemble des collaborateurs qui ont vocation à travailler ensemble même s’ils sont dans des départements différents."  

"La somme de tout cela rend les choses extrêmement compliquées pour les entreprises au quotidien à l’heure théoriquement de la reprise", conclut Benoît Serre.