Les conséquences économiques ne se sont pas faites attendre après l'offensive russe. 1:26
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Aurélien Fleurot, édité par Ugo Pascolo
Blé, colza, pétrole, CAC40 qui dévisse... Les conséquences économiques de l'invasion russe déclenchée en Ukraine ne se sont pas faites attendre. Pour autant, les variations restent pour l'heure assez limitées et la panique ne s'est pas emparée des marchés. 

Les conséquences économiques ne se font pas attendre. Quelques heures seulement après le début de l'offensive russe en Ukraine, les marchés ont déjà réagi. Les bourses européennes ont ainsi très rapidement chuté à l'ouverture ce jeudi matin : une baisse de 4% à 5% est observée sur le CAC 40, tandis que le cours du pétrole augmente. De son côté le cours du blé flambe, en même temps que celui du colza. Pourtant, Stéphane Boujenah, le PDG d'Euronext, la principale place boursière de la zone euro, ne cède pas à la panique. 

"Il n'y a pas de panique sur les marchés"

"Le PNB [produit national brut, la richesse produite par un pays, ndlr] de la Russie est à mi-chemin entre celui de l'Espagne et de l'Italie", rappelle-t-il. Et "la dépendance de la plupart des entreprises françaises et européennes à la Russie n'est pas centrale." S'il y a toutefois des secteurs où se concentrent de "vraies vulnérabilités, il faut bien comprendre qu'à ce stade, il n'y a pas de panique sur les marchés", nuance-t-il. 

La principale baisse à signaler est à la Société générale qui dévisse de près de 11%, même si sa filiale russe Rosbank ne représente que 2% de son activité internationale. Quant à Renault, il perd 9%, tout comme Saint-Gobain et BNP Paribas.

+21% pour le gaz naturel

L'invasion russe a également de sérieuses conséquences sur le prix du pétrole, puisque le baril de brut a dépassé les 100 dollars pour la première fois depuis sept ans avec une hausse de 6%. Le gaz naturel subit de son côté une forte hausse à 21% en Europe, tandis que les prix de l'aluminium et du blé atteignent des records.