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Travailler plus après le confinement, la proposition du Medef qui irrite les syndicats

Emmanuel Duteil, édité par Antoine Terrel - Mis à jour le . 1 min

Ce week-end, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a estimé qu'il faudrait "se poser tôt ou tard la question du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise économique". Une prise de parole qui a irrité les syndicats. Ces derniers refusent que les salariés "payent le coût de cette crise". 

Confinés pour une grande partie d'entre eux depuis près d'un mois, les Français vont-ils devoir travailler plus dès la levée du confinement et le ralentissement de l'épidémie de coronavirus ? Lors du week-end pascal, dans les colonnes du Figaro , le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a estimé qu'il faudrait "se poser tôt ou tard la question du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise économique, et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire". Adoubée par une partie du gouvernement, l'injonction patronale suscite l'inquiétude des syndicats.

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Car dès ce week-end, la secrétaire d'État à l'Économie, Agnès Pannier-Runacher, a emboité le pas du patron des patrons, en prévenant qu'il faudrait "probablement travailler plus que nous ne l'avons fait avant" pour "rattraper" la perte d'activité. Et vendredi, sur Europe 1 , le ministre de l'Économie Bruno Le Maire appelait tout le monde à faire des efforts, y compris les salariés. 

"Ce n'est pas aux travailleurs de payer", répond Laurent Berger

Du côté des petites entreprises, la CPME a appelé lundi à une reprise progressive du travail. Mais l'idée du "travailler plus" irrite les syndicats, la réponse la plus cinglante ayant été formulée par Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT. "C'est totalement indécent. Aujourd'hui, les travailleurs, comme tout le monde, sont en train de payer le coût de cette crise. Ce n'est pas à eux de payer ensuite", s'est-il indigné.

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Pour beaucoup de syndicats, les salariés, notamment ceux au chômage partiel qui touchent 84% de leur salaire, font déjà des efforts.