Transport routier : la CFDT appelle au débrayage le 7 mai

L'UFR-CFDT, premier syndicat du transport routier, a appelé les salariés du secteur à débrayer le 7 mai.
L'UFR-CFDT, premier syndicat du transport routier, a appelé les salariés du secteur à débrayer le 7 mai. © DENIS CHARLET / AFP
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avec AFP , modifié à
Le premier syndicat du transport routier appelle les salariés du secteur à débrayer le 7 mai et demande à l'Etat un geste envers les transporteurs de marchandises et de voyageurs chez qui on dénombre "pas moins de 5.500 cas de coronavirus déclarés dont 35 décès", selon l'UFR-CFDT.

L'UFR-CFDT, premier syndicat du transport routier, a appelé les salariés du secteur à débrayer le 7 mai et porter des brassards noirs, tout en demandant à l'Etat de démontrer sa "gratitude à tous (les) salariés de la deuxième ligne qui sont au front".

L'Union fédérale route FGTE-CFDT "appelle l'ensemble des salariés à une journée de débrayage dans toutes les entreprises de la CCNTR (convention collective nationale des transports routiers de marchandises et de voyageurs) le 7 mai 2020", dans un communiqué publié vendredi soir.  Elle appelle également "les petites mains oubliées au service de notre Nation à se mettre massivement en deuil". 

5.500 cas de Covid-19 déclarés dont 35 décès

"Alors que l'Etat a octroyé une prime pour les fonctionnaires qui sont en première ligne face à cette pandémie, qu'en est-il des soldats de la CCNTR?", s'interroge la fédération. "Tous ces salariés ambulanciers, conducteurs routiers, conducteurs de voyageurs, personnels de la logistique et convoyeurs de fonds, qui ont été mobilisés depuis le début de la crise afin d'assurer la continuité de la vie économique du pays, ont déjà porté un lourd tribut avec pas moins de 5.500 cas de Covid-19 déclarés dont 35 décès", affirme le syndicat. "En leur mémoire", l'UFR-CFDT invite les salariés de la branche à porter "des brassards noirs" et mettre "des drapeaux noirs sur les véhicules personnels et professionnels" afin de "sensibiliser l'opinion publique pour que l'Etat accorde une véritable gratitude à tous ces salariés de la deuxième ligne qui sont au front".

Le syndicat avait déjà demandé au gouvernement d'aider les entreprises n'ayant pas les moyens d'accorder une prime à leurs salariés. De son côté, la CFTC (4e) a récemment exhorté le secrétaire d’État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari à veiller au versement d'une prime généralisée de 1.000 euros pour les salariés des transports.

FO Transports et Logistique (3e) a formulé une autre demande, similaire à celle de la fédération patronale OTRE: la suspension du cabotage pour six mois, c'est-à-dire la possibilité de réserver temporairement le transport routier domestique aux transporteurs basés en France, afin de protéger des entreprises de transport grandement fragilisées par la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19.