L'application voulue par le gouvernement a-t-elle déjà du plomb dans l'aile ? (photo d'illustration). 1:27
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Nicolas Barré , modifié à
L'application ne sera pas prête avant la fin mai, donc bien après le début du déconfinement. Développée par un consortium d'entreprises françaises mêlant des grands groupes comme Orange et Dassault Systèmes et des start-up, elle se heurte à une coalition de sceptiques bien représentés à l'Assemblée. 
DÉCRYPTAGE

Un projet mort-né ? Le débat sur l'application StopCovid, censée alerter lorsqu’une personne a été en contact avec un porteur du coronavirus, doit commencer mardi à l'Assemblée nationale. Mais il se heurte à une très forte opposition. 

 

Des critiques sur la protection de la vie privée

L'application ne sera pas prête avant la fin mai, donc bien après le début du déconfinement, et une coalition de sceptiques voire de technophobes, bien représentés à l’Assemblée, y compris dans la majorité, monte en effet au créneau.

StopCovid est pourtant développée par un consortium d’entreprises françaises mêlant des grands groupes comme Orange, Dassault Systèmes ou Cap Gemini mais aussi des start-up. Le tout piloté par les chercheurs de l’Inria, un organisme public. Mais cela n’empêche pas les critiques sur la protection de la vie privée. 

Des données stockées sur un serveur ? 

Dans le projet français, l’application doit certes stocker les données sur un serveur central, national. Cela fait un peu "big brother", mais la CNIL vient de donner son feu vert. L’autre option serait que les données restent sur nos téléphones plutôt que d’être transférées sur une base centrale. C’est ce que préconisent Apple et Google qui ne veulent pas que les données recueillies sur les téléphones soient transmises à une base centralisée.

Or on a besoin des deux géants américains pour que l’application fonctionne et que nos téléphones communiquent entre eux par bluetooth. Hier, l’Allemagne, au nom de l’efficacité, a dit oui à la technologie américaine et abandonné l’idée d’une banque de données centrale. C’est le choix que doit maintenant faire la France, si elle veut se doter d'une application efficace face à la maladie.