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Taxe Zucman : l’heure de vérité pour le gouvernement

Arthur de Laborde - Mis à jour le . 1 min
Entre le gouvernement et le PS, une partie de poker menteur autour de la taxe Zucman
Assemblée nationale STEPHANE DE SAKUTIN / AFP / © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

C’est un moment clé pour l’exécutif. Ce vendredi 31 octobre, l’Assemblée s’attaque à la fameuse taxe Zucman. Une taxe sur les très hauts patrimoines défendue par la gauche, qui divise le bloc central, suscite une vive opposition à droite et fait trembler le budget. En coulisses, les négociations vont bon train pour éviter la crise.

Heure de vérité pour l’Assemblée nationale, qui entre dans le dur et s’apprête à débattre de la taxe Zucman. Cet impôt imaginé par l’économiste Gabriel Zucman est porté par la gauche pour faire contribuer les ultra-riches, mais fait face à une véritable opposition de la droite et du gouvernement. Ce dernier redoute les effets sur l’investissement et la compétitivité. Il sera débattu ce vendredi 31 octobre.

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Une version "light" qui ne passe toujours pas

Pour tenter d’arrondir les angles, les socialistes ont proposé une version allégée, baptisée "Zucman light" : 3% d’impôt à partir de 10 millions d’euros de patrimoine, en excluant les entreprises familiales. Mais cette main tendue ne convainc pas le camp présidentiel.

"Peu importe le nom, si ça touche aux usines ou aux start-up, c’est non", tranche la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon. Même fermeté du côté de Sébastien Lecornu : "Le débat, c’est sur le partage du lait, pas sur le fait de tuer la vache", a lancé le Premier ministre devant les députés LR. Autrement dit : hors de question de taxer les biens professionnels.

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Entre menaces et tractations

Face au blocage, le Parti socialiste accuse l’exécutif de protéger les milliardaires et brandit la menace d’une motion de censure. Mais derrière les postures, les échanges continuent. Socialistes et macronistes multiplient les discussions discrètes pour éviter un blocage du budget, en explorant plusieurs pistes de repli.

Le Premier ministre sera présent ce vendredi 31 octobre dans l’hémicycle pour suivre les débats. Une séquence à haut risque pour l’exécutif, où se jouera l’équilibre fragile entre compromis politique et crise budgétaire.