Budget à l’Assemblée : le PS et Sébastien Lecornu en discussion autour d’une version modifiée de la taxe Zucman
Jour de repos à l'Assemblée nationale ce dimanche où les débats reprendront ce lundi sur le budget. Ce samedi, les députés ont adopté la défiscalisation complète des heures supplémentaires ou la réindexation du barème de l'impôt sur le revenu. Mais la partie la plus importante devrait être débattue dans les prochains jours avec la taxe Zucman que le PS espère toujours faire adopter.
Ce lundi, les débats autour du budget de l'État pour l'année 2026 doivent reprendre à l'Assemblée. La taxe Zucman, que le PS espère faire adopter, doit être débattue dans les prochains jours. L'examen de l'article 3, relatif à la taxation des plus hauts patrimoines, devait avoir lieu ce lundi, mais le gouvernement a décalé la discussion, le temps de poursuivre les négociations entre les Socialistes et le bloc central.
"Si nous ne réussissons pas la semaine prochaine, ce sera en réalité terminé"
Olivier Faure en a fait une condition sine qua non pour ne pas renverser le gouvernement de Sébastien Lecornu : "Je pense qu'elle est juste et que c'est la meilleure façon d'éviter ce que l'on appelle l'optimisation fiscale". Pourtant, le premier secrétaire du PS sait, qu'en l'état, l'amendement serait rejeté par l'Assemblée.
D'où les tractations pour tenter d'aboutir à une taxe plus consensuelle, susceptible d'obtenir une majorité dans l'hémicycle : "Si d'aventure, dans l'hémicycle, nous n'arrivions pas à avancer sur la taxe Zucman, là nous chercherons des amendements de repli pour malgré tout chercher à imposer et faire en sorte que y compris dans l’assiette rentrent les biens professionnels.".
Olivier Faure ménage le suspense sur les discussions avec Sébastien Lecornu et fixe une date limite au Premier ministre : "C’est un interlocuteur que je trouve fiable mais il sait très bien, lui aussi, que notre sujet, c'est de réussir la semaine prochaine. Si nous ne réussissons pas la semaine prochaine, ce sera en réalité terminé".
Un ultimatum lancé au gouvernement qui ne convainc pas vraiment le Rassemblement national, ni La France insoumise pour qui le Parti socialiste et le Premier ministre finiront par trouver un accord, par peur d'une nouvelle dissolution.