Budget 2026 : Les gagnants et les perdants des annonces de François Bayrou
Alors qu'Emmanuel Macron apporte son soutien au Premier ministre, François Bayrou, sur le budget, les Français estiment le préjudice que cette année blanche risque de leur coûter. Face à un plan "qui a la vertu du courage, de l'audace et de la lucidité", qui sont les gagnants et perdants du redressement des finances publiques ?
Un plan de redressement des finances publiques "qui a la vertu du courage, de l'audace et de la lucidité", salue le président de la République. Près de 44 milliards d'euros d'efforts budgétaires en 2026, c'est ce qu'a annoncé François Bayrou le 15 juillet. Une rigueur imposée à des catégories de la population, plutôt épargnées habituellement.
Jusqu'à 4.500 postes de fonctionnaires supprimés dès 2026
Les 17 millions de retraités d'abord, leur pension ne sera pas revalorisée sur l'inflation. Double peine pour les plus aisés, ils payeront plus d'impôts avec le gel du barème de l'impôt sur le revenu et de la CSG et le plafonnement à 2000 euros de l'abattement fiscal sur les pensions.
Autres perdants, les fonctionnaires : des salaires gelés pour un an, des effectifs qui baissent, jusqu'à 4.500 postes supprimés dès l'année prochaine et un départ à la retraite sur trois non remplacé à partir de 2027. Les bénéficiaires du RSA ou les chômeurs sont aussi dans le viseur avec l'année blanche sur le montant des prestations sociales. Les actifs qui travaillent ne sont pas à la fête non plus, deux jours fériés vont disparaître sans compensation salariale.
Les classes moyennes et supérieures sont pénalisées par le gel du barème de l'impôt sur le revenu, qui fait entrer plusieurs centaines de milliers de nouveaux ménages dans l'impôt. Enfin, les Français les plus fortunés sont à nouveau perdants avec la prolongation de la contribution de solidarité des plus hauts revenus. Seules les entreprises sortent à peu près indemnes de cette cure de rigueur, même si le montant global de leurs aides publiques va baisser.