Les intérieurs des restaurants restent inaccessibles à Paris. 1:43
  • Copié
Matthieu Bock, édité par Jonathan Grelier
En Île-de-France, les cafetiers et restaurateurs n'ont toujours pas l'autorisation de rouvrir leur salle, d'où des situations financières encore difficiles pour certains. "Il y a certaines affaires qui ont ouvert et ont ensuite refermé", témoigne une restauratrice du 15ème arrondissement, mardi sur Europe 1.
REPORTAGE

La réouverture des terrasses en Île-de-France ne suffit pas à atteindre la rentabilité pour certains professionnels de la restauration. Sans leur salle, difficile d'assurer un nombre de couverts suffisant, d'autant plus lorsque la météo oscille entre grisaille et pluie depuis quelques jours, comme le racontent des professionnels parisiens mardi sur Europe 1. "C'est très précaire, j'appelle au dernier moment mes employés, ou pas, et je mets au chômage partiel ceux que je n'appelle pas. C'est une gestion quotidienne à 11 heures du matin en fait", témoigne ainsi Corinne qui gère le restaurant Le Petit Voisin.

"Tout devient compliqué"

 "Tout devient compliqué. Pour gérer les stocks en cuisine, on est très prudents. On a tellement jeté le 14 mars qu'on fait très attention", ajoute la restauratrice.

Dans son restaurant, Corinne est contrainte de passer de 50 places un jour de beau temps à 20 places en cas de pluie. L'euphorie des deux premiers jours de soleil après la réouverture des terrasses est déjà loin et beaucoup de gérants alertent sur leur situation financière.

"Ça reste très calme"

À tel point que certains professionnels ont pris une décision radicale : ne pas rouvrir dès le 2 juin. C'est le cas de Virginie, la patronne du restaurant Corso bibliothèque, dans le 13ème arrondissement de la capitale. "La semaine dernière, on est passés tous les jours pour voir un petit peu ce qui se faisait dans le quartier et on voit que ça reste très calme. Il y a certaines affaires qui ont ouvert et qui ont refermé", explique-t-elle.

Un assouplissement réclamé par les professionnels

Virginie vise une réouverture de son établissement "le 22 juin, en même temps que le cinéma". "On est juste à côté d'un cinéma, donc on espère avoir une activité un peu plus importante avec les cinémas", précise-t-elle.

Face à la situation, l'UMIH (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie), le principal syndicat du secteur, a demandé au gouvernement d'assouplir les règles et d'autoriser la réouverture de l'intérieur des restaurants avant le 22 juin.