Plus de 15% des stations-service de France sont lundi à court d'essence ou de gazole. 1:28
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Margaux Fodéré, avec AFP , modifié à
15,7% des stations-service de France sont en pénurie d'au moins un des carburants (essence et/ou diesel) qu'elles proposaient au 1er mars, d'après l'analyse des données du site gouvernemental des prix des carburants. Le département le plus touché reste la Loire-Atlantique, avec 55,06% des stations en pénurie d'au moins un carburant.

Plus de 15% des stations-service de France sont lundi à court d'essence ou de gazole, la pénurie étant encore plus prononcée dans l'Ouest du pays et en particulier en Loire-Atlantique, où plus de la moitié des stations sont affectées, selon des données analysées par l'AFP. Au total, 15,7% des stations-service de France sont en pénurie d'au moins un des carburants (essence et/ou diesel) qu'elles proposaient au 1er mars, d'après l'analyse faite par l'AFP des données du site gouvernemental des prix des carburants. Parmi elles, 7,4% sont à sec à la suite des mobilisations dans les raffineries contre la réforme des retraites.

55% des stations manquent d'au moins un carburant en Loire-Atlantique

Le département le plus touché reste la Loire-Atlantique, avec 55,06% des stations en pénurie d'au moins un carburant. D'autres départements à l'Ouest sont également très affectés (Mayenne, Ille-et-Vilaine, Maine-et-Loire, tous au-dessus de 40% de stations en pénurie). Le Sud reste également fortement touché, notamment les Bouches-du-Rhône avec plus de 40%, et plusieurs autres départements à plus de 30%.

Le secteur de l'énergie - gaz, pétrole, électricité - reste particulièrement mobilisé depuis le 19 janvier contre la réforme, approuvée au parlement par la procédure de l'article 49.3. À ce stade, deux des sept raffineries continuent de produire en France, celle d'Esso-Exxon-Mobil de Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône et celle de TotalEnergies de Feyzin dans le Rhône, qui tourne "en service à débit réduit", selon la direction du groupe.

Expéditions toujours bloquées à la raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon

Ce week-end, la raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon (Esson-ExxonMobil) - dont les expéditions sont toujours bloquées - a été mise à l'arrêt, à défaut d'être alimentée en brut du fait de la poursuite du mouvement de grève à la Compagnie industrielle maritime (CIM), sur le dépôt pétrolier du Havre. La raffinerie TotalEnergies dite "de Normandie", à Gonfreville-L'Orcher en Seine-Maritime, est également à l'arrêt, a précisé la direction du groupe.

Après des réquisitions vendredi de salariés pour permettre de réapprovisionner l'Ile-de-France en carburants, notamment en kérosène pour ses aéroports, "les expéditions ont dû s'arrêter de nouveau", a précisé lundi Eric Sellini, coordonnateur CGT chez TotalEnergies. La bio-raffinerie de La Mède et la raffinerie de Donges opérées par le groupe pétrolier sont arrêtées pour des raisons autres que la grève.