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Lionel Gougelot, édité par Maxime Asseo
Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée ou un problème dans votre quotidien. À partir de ce lundi, le nouveau chèque carburant d'une valeur de 100 euros entre en vigueur pour les ménages les plus modestes qui ont besoin de leur véhicule pour aller travailler. Cette nouvelle aide remplace la remise de dix centimes par litre, mais reste insuffisante pour certains automobilistes. 

"100 euros comparés à tout ce qu'on met par an dans la voiture, ce n'est pas énorme", juge Justine à la pompe à essence. Mais avec un litre de gazole à 1,80 euro, le chèque carburant sera toujours bon à prendre. Cette indemnité d'une valeur de 100 euros, entre en vigueur ce lundi et remplace la ristourne de dix centimes par litre qui a pris fin le 31 décembre dernier. Elle concerne les ménages les plus modestes qui ont besoin de leur véhicule pour aller travailler. 

"Ce n'est pas 100 euros qui vont changer un an de gazole"

Avec ce chèque, Justine va pouvoir faire "deux petits pleins" pour sa voiture. Son mari par contre se contentera d'un seul plein : "Il fait beaucoup plus de kilomètres que moi par jour", poursuit l'automobiliste. Antoine de son côté aurait préféré le maintien de la ristourne de dix centimes par litre. Pour lui, cette nouvelle aide n'est qu'une goutte d'eau : "Ce n'est pas 100 euros qui vont changer un an de gazole que vous mettez dans votre voiture". 

D'autres, comme Teddy, n'auront pas le droit à ce chèque. Ses revenus dépassent de quelques dizaines d'euros le barème de salaire fixé à maximum 1.314 euros nets par mois pour une personne seule pour pouvoir prétendre à cette aide. Ce qui lui laisse un goût un peu amer : "On a l'impression que la tranche de la population qui est ni pauvre ni riche en France, est toujours la tranche la plus délaissée, la plus démunie", regrette-t-il.

Cela ne l'empêche pas d'avoir son avis sur cette nouvelle indemnité : "Est-ce que c'est vraiment la solution de faire des chèques-cadeaux ? Dans le fond, le problème n'est pas réglé". L'automobiliste s'inquiète à long terme d'une banalisation du litre de carburant à presque 2 euros, auquel tout le monde risque de s'habituer selon lui.