Carburant, gaz… Faut-il craindre des pénuries avec les grèves ?
Après une mobilisation massive mardi, les actions contre la réforme des retraites s'intensifient. Les sept raffineries du pays sont bloquées, comme les quatre terminaux méthaniers qui permettent d’importer du gaz. Si 6% des stations sont à court d'essence et de gazole dans le pays, il n'y a toutefois pas de raison de s'inquiéter.
Ils l’avaient promis, ils l’ont fait : dans l’énergie , la grève est là pour durer. Les sept raffineries du pays sont bloquées, comme les quatre terminaux méthaniers qui permettent d’importer du gaz. Ce mercredi, environ 6% des stations-service sont à court d'essence et de gazole. Une question se pose : y aura-t-il des pénuries ? Pour l’instant, il n’y pas d’inquiétude à avoir. Certes toutes les raffineries sont bloquées, mais pas encore les 200 dépôts d’où partent les camions de livraison. Donc les stations-service sont toujours approvisionnées en carburant.
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3 mois de stocks stratégiques
Les distributeurs, en prévision du mouvement, ont rempli leurs stocks au maximum. En moyenne, il y a toujours de quoi tenir un mois. Et à côté de ces réserves commerciales, il y a aussi les stocks de l’Etat, rappelle Francis Pousse, président nationale stations-service au syndicat Mobilians. "Il y a trois mois de stocks stratégiques, un stockage obligatoire pour l’Etat, en cas de problème. Donc du gasoil et de l’essence on n’en manque sur le territoire", souligne-t-il. Finalement, dans les prochains jours, ce sont surtout les mouvements de panique et des afflux à la pompe qui pourraient dégrader la situation, comme au mois d’octobre.
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Des réserves de gaz importantes
Pas d’inquiétude à avoir non plus sur l’approvisionnement en gaz pour le moment, l’hiver a été entamé avec des stocks remplis à 100%. Et même s’ils ont diminué pendant l’hiver, ils restent importants. Contrairement à l’électricité, où des coupures peuvent être orchestrées, couper le gaz aux consommateurs est beaucoup plus compliqué, pour des raisons techniques.