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Les statistiques du ministère du Travail sur le chômage partiel révèlent que l'Île-de-France est particulièrement touchée, tout comme l'Auvergne-Rhône-Alpes. Ce sont principalement les petites entreprises qui demandent l'aide de l'État, notamment dans le secteur du commerce.
DÉCRYPTAGE

Le chômage partiel prend de l’ampleur avec le confinement : plus de 700.000 entreprises en bénéficient désormais, pour un total de 8 millions de salariés concernés, selon les derniers chiffres donnés par la ministre du Travail Muriel Pénicaud. Des chiffres qui ont doublé en à peine plus d'une semaine et pourraient encore grimper lors des prochaines semaines de confinement. Ces données nationales cachent en réalité de grandes disparités selon les régions, la taille de l'entreprise ou encore le secteur d'activité.

Les petites entreprises souffrent

D’abord, ce sont principalement les très petites structures qui souffrent. À elles seules, les entreprises de moins de 20 salariés représentent 40% des demandes de chômage partiel. À l’inverse, les grandes entreprises résistent très bien : seules 8% des personnes concernées par le chômage partiel travaillent dans des structures de plus de 500 salariés.

Avec tous les magasins non essentiels fermés depuis le 21 mars, c’est le secteur du commerce qui fait le plus appel à l’aide de l’État, avec 22% des demandes pour 16% de l'ensemble des salariés concernés. Il devance l’hôtellerie-restauration, autre secteur quasiment totalement à l'arrêt (15% des demandes), et le bâtiment, qui a stoppé son activité avant de reprendre sporadiquement depuis début avril (14%). En revanche, le secteur de la finance, lui, continue de bien tourner : il représente à peine 2% des demandes.

L'Île-de-France, de loin la région la plus touchée

Enfin, la région où le chômage partiel est le plus demandé est sans surprise l'Île-de-France. Une entreprise sur cinq qui demande du chômage partiel est basée en région parisienne. Le poumon économique de la France est même surreprésenté puisqu'il compte pour 23% des salariés en activité partielle, alors qu'il pèse pour 17% de la population française. 

L’Auvergne-Rhône-Alpes sort également du lot avec 13% des demandes, contre 9% pour la Provence-Alpes-Côte d’Azur, troisième région la plus en demande. C'est dû en partie à l'écart de population entre ces deux régions, mais aussi par l’arrêt net de la saison des sports d’hiver et la fermeture des stations des Alpes à la mi-mars. Suivent, de près, l'Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine.