Malgré un rebond de l'activité, l'OFCE prévoit une forte hausse du chômage en 2021

L'OFCE prévoit une hausse du chômage.
L'OFCE prévoit une hausse du chômage. © PASCAL GUYOT / AFP
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Olivier Samain, édité par Antoine Terrel
Dans une note publiée vendredi, l'Observatoire français des conjonctures économiques prévoit un rebond de l'activité l'an prochain, mais insuffisant pour venir effacer les conséquences de la crise sanitaire. Et le chômage partiel pourrait encore coûter 10 milliards d'euros à l'État en 2021. 

L'amélioration progressive de la situation économique l'année prochaine ne sera malheureusement pas suffisante pour effacer le choc engendré par la crise sanitaire du coronavirus. C'est ce qu'estime l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) dans une note publiée vendredi, prévoyant notamment une forte hausse du chômage. 

À la fin de l'année prochaine, l'économie française sera encore 1,4 points en dessous du niveau qui était le sien avant l'irruption du virus. L'allègement des contraintes sanitaires et les mesures du plan de relance vont certes permettre à l'activité de rebondir fortement en 2021 (+ 7,1%) mais pas au point d'annuler le plongeon historique de cette année, que l'OFCE voit s'aggraver par rapport à ses précédentes prévisions compte tenu des effets du deuxième confinement

Le chômage partiel pourrait coûter 10 milliards d'euros à l'Etat en 2021 

L'activité économique reculera de 9,5% cette année, selon l'OFCE. L'an prochain, certains secteurs devraient tirer leur épingle du jeu comme le bâtiment. Mais ceux qui ont fortement souffert continueront à souffrir : l'industrie aéronautique, l'automobile, l'hôtellerie et la restauration... Quelque 180.000 emplois seront détruits du fait de faillites d'entreprises.

L'OFCE voit par ailleurs le taux de chômage fortement augmenter. Il devrait atteindre 10,6% de la population active à la fin de l'année prochaine. Alors pour éviter une telle déflagration sur l'emploi, le gouvernement sera tenu de prolonger l'activité partielle, dont la facture atteindrait 10 milliards d'euros l'an prochain.