Geoffroy Roux de Bézieux veut la "priorité d'embauche en CDI" pour les salariés qui enchaînent les CDD

Le patron du Medef a réaffirmé son opposition à un projet de bonus/malus qui ferait varier les cotisations patronales selon l'usage des contrats courts de moins d'un mois.
Le patron du Medef a réaffirmé son opposition à un projet de bonus/malus qui ferait varier les cotisations patronales selon l'usage des contrats courts de moins d'un mois. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP , modifié à
Geoffroy Roux de Bézieux a expliqué mercredi vouloir donner "la priorité d'embauche en CDI aux gens qui ont enchaîné des CDD dans la même entreprise", tout en répétant son opposition aux bonus/malus sur les contrats courts.

Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a proposé mercredi de donner "la priorité d'embauche en CDI aux gens qui ont enchaîné des CDD dans la même entreprise", alors que la négociation sur la réforme de l'assurance chômage reprend dans l'après-midi. 

"On veut aider les gens qui enchaînent les contrats courts à rentrer dans un emploi plus long", a expliqué Geoffroy Roux de Bézieux sur RTL précisant que la mesure qu'il propose pourrait s'appliquer dès l'enchaînement de "deux CDD".

Toujours opposé au bonus/malus. Le patron du Medef a réaffirmé son opposition à un projet de bonus/malus qui ferait varier les cotisations patronales selon l'usage des contrats courts de moins d'un mois. "On reconnaît volontiers qu'il y a un problème avec les CDD courts de moins d'un mois qui ont fortement augmenté depuis dix ans car la visibilité des entreprises sur leur cas se réduit", a reconnu Geoffroy Roux de Bézieux. "Mais si on taxe plus les contrats courts, ça a déjà été essayé, il y aura juste moins d'emploi", a-t-il ajouté.

Cette idée de bonus/malus était une promesse de campagne du candidat Macron et mercredi le ministre de l'Economie Bruno le Maire a réaffirmé son soutien à cette mesure. "Je reste favorable à l'idée de bonus/malus pour les contrats courts, quand les entreprises abusent des contrats courts, elles doivent être pénalisées", a-t-il déclaré sur France Culture.

La question des contrats courts au cœur des débats. La négociation sur la réforme de l'assurance chômage reprend mercredi et cette question des contrats courts, un thème qui électrise les discussions entre le patronat et les syndicats, devrait être au cœur des débats. Initialement, les partenaires sociaux avaient jusqu'au 25 janvier pour négocier mais en pleine crise des gilets jaunes ceux-ci ont demandé un délai supplémentaire, que le gouvernement a accepté.