En raison du confinement, de nombreux salariés ont passé leur entretien à distance. 1:25
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Élise Denjean, édité par Antoine Terrel
En raison de l'épidémie de coronavirus et du confinement, l'organisation des traditionnels entretiens annuels dans les entreprises est un peu chamboulée. Si certains employeurs préfèrent maintenir le présentiel, d'autres salariés ont passé leur entretien à distance, par téléphone ou en visioconférence. 

Redoutée ou attendue, la période des fameux entretiens annuels est en tout cas chaque année un moment important de la vie en entreprise. Mais cette année, épidémie de coronavirus oblige, les rencontres entre salariés et managers ont pris un aspect un peu particulier, avec un masque où à distance. Certains ont ainsi pour la première fois mené leur entretien annuel par téléphone ou en visioconférence.

Une aubaine pour les plus timides, qui redoutaient ce moment. C'est le cas de Jérémy, développeur dans une start-up. "C'est plus simple. Moi, je ne suis pas très à l'aise pour ce genre de choses donc c'est vrai que, comme on est chez soi, c'est mieux", confie-t-il à Europe 1. 

Certains employeurs ont, eux, préféré maintenir les entretiens en présentiel. Mais c’est bien la crise sanitaire qui était au cœur des discussions, raconte Agathe, qui travaille dans une agence de pub. "On a beaucoup échangé sur la réorganisation et au niveau de l'évolution pour l'année prochaine en fonction de ce qui se passe, donc ça a pris quand même une grosse place dans cet entretien", explique-t-elle. 

"Savoir comment va le collaborateur"

Pour Benoît Serre, c'est le but. Le vice-président de l'Association nationale des DRH appelle les entreprises à ne pas négliger ce moment. "Les entretiens d'évaluation ne servent pas qu'à évaluer", estime-t-il, "ils sont aussi faits pour savoir comment va le collaborateur". Et d'ajouter : "C'est important en ce moment avec tant d'inconnus et d'incertitudes. Et puis c'est aussi une forme de prise de température de votre entreprise."

Mais pour certains salariés, ces entretiens pourraient aussi être synonymes de douche froide. Car dans ce contexte de crise, les bonus resteront limités, s'ils ne sont pas supprimés.