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Qu'attendent les jeunes du plan pour l'emploi que va dévoiler Macron ?

Olivier Samain, édité par Rémi Duchemin . 2 min

Emmanuel Macron devrait évoquer, mardi lors de son interview du 14-Juillet, le sort des 700.000 jeunes qui doivent arriver sur le marché du travail à la rentrée prochaine. Ce plan pour l’emploi des jeunes est très attendu, car cette année plus encore que les précédentes, trouver un emploi s’annonce très compliqué.

Mesure d’exonération de cotisations sociales ou prime à l’embauche ? C’est en début d’après-midi, ce mardi, en écoutant Emmanuel Macron à la télévision, que l’on connaîtra le choix opéré par l’exécutif pour venir en aide de façon massive aux 700.000 jeunes qui sont sur le point d’arriver sur le marché du travail. Le plan pour l’emploi des jeunes va être l’un des points cruciaux de l’intervention télévisée du président de la République . Il faut dire que leur horizon s’est très fortement assombri avec la crise liée à l’épidémie de coronavirus . Qu’ils soient diplômés ou non, les jeunes s’attendent à prendre de plein fouet l’effondrement des offres de recrutement.

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C’était déjà difficile pour les non-diplômés, ça va l’être tout autant pour les jeunes qui sortent diplômés des écoles ou de l’université. Mathieu Courtecuisse préside la branche conseil de la fédération Syntec. Il est lui-même patron d’une société de conseil en management qui recrute chaque année 180 jeunes diplômés pour en faire des consultants juniors. Cette année, du fait du ralentissement de son activité, ce sera quinze recrues, pas plus. Il y a dix jours, il a passé une offre : 700 candidatures sont arrivées, là où il en recevait 30, 35 en temps normal. A la tête de son syndicat professionnel, il devine la situation peu enviable de ces jeunes diplômés qui vont arriver à la rentrée sur le marché du travail.

"Les entreprises vont plutôt arbitrer pour prendre des stagiaires que des CDI"

"Ils vont se retrouver en difficulté car très vite, la promotion d’après va sortir", explique Mathieu Courtecuisse. "Dès janvier et mars, on a les stagiaires de l’année d’après qui vont entrer en concurrence avec les jeunes diplômés de l’année d’avant. Et les entreprises vont plutôt arbitrer pour prendre des stagiaires que des CDI, car ils sont moins chers et on peut les tester beaucoup plus longtemps avant de les titulariser en CDI."

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Les jeunes diplômés de 2020 vont-ils être une génération sacrifiée ? L’exemple de la génération 2010 le fait craindre. Une étude du Cereq (Centre d’études et de recherches sur l’emploi et les qualifications) parue l’année dernière montre que les jeunes de cette année-là, arrivés sur le marché du travail au plus fort de la crise financière, ont eu un parcours beaucoup plus heurté que leurs aînés avec davantage de périodes de chômage, donc moins d’expérience professionnelle. Conséquence : sept ans plus tard, ils étaient toujours pénalisés.