Les centrales à charbon françaises vont être plus sollicitées cet hiver. 1:30
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édité par Ugo Pascolo , modifié à
Alors qu'une partie des réacteurs nucléaires français ne sont pas en fonctionnement, soit pour des questions de maintenance, soit pour des soucis d'ordre technique, le France mise sur... le charbon. Le ministère de la Transition écologique a décidé de relever le plafond d'émissions de CO2 de ses deux centrales.

Quand le charbon vient au secours du nucléaire pour produire de l'électricité en France. Trois mois après la présentation par Emmanuel Macron de son plan France 2030, qui fait la part belle au nucléaire, l'Hexagone est contraint de solliciter davantage ses centrales à charbon pour produire de l'électricité. Une situation qui s'explique en partie par les nombreux réacteurs nucléaires mis à l'arrêt sur le territoire. Plus précisément, ils sont 10 sur 56 à ne pas être opérationnels, soit pour des questions de maintenance, soit pour des soucis techniques. Résultat : il y a moins d'électricité produite en France.

Le plafond d'émissions de CO2 relevé

Le ministère de la Transition écologique a donc décidé de relever le plafond d'émissions de CO2 de ses deux centrales à charbon afin de pouvoir davantage les utiliser pour passer les mois de janvier et février. Une décision prise à contre-cœur, dit-on dans l'entourage de la ministre Barbara Pompili, "mais c'est la sécurité de l'approvisionnement en électricité qui reste la priorité".

Reste que cet assouplissement ne remet pas en cause le calendrier de fermeture de ces deux dernières centrales à charbon. Celle de Saint-Avold fermera notamment bien ses portes en 2022. Une fermeture qui ouvre la question de l'approvisionnement en électricité l'hiver prochain, puisque le retard causé par le Covid-19 dans les maintenances des centrales d'EDF ne sera pas encore absorbé. Tout dépendra donc de la disponibilité des autres moyens de production comme l'éolien en mer, un secteur où là aussi, les retards s'accumulent.