Pollution plastique : «Il va falloir qu'on 'déplastifie' notre société», affirme la présidente d'une fondation environnementale
Des discussions entre les représentants de près de 180 pays ont commencé à Genève, sous l'égide de l'ONU, pour tenter de parvenir à un traité mondial de lutte contre la pollution plastique. Invitée dans l'émission "Trina Mac-Dinh et vous", la présidente de la fondation "No more plastic" appelle à un usage extrêmement réduit de cette matière au quotidien.
Les représentants de près de 180 pays, réunis sous l'égide de l'ONU à Genève, ont dix jours pour tenter de trouver un premier traité mondial contre la pollution plastique. Les discussions ont démarré ce mardi, et à cette occasion, Rosalie Mann, présidente de la fondation No more plastic ("plus jamais de plastique" en français), évoque dans l'émission Trina Mac-Dinh et vous l'ampleur de l'utilisation de cette matière.
"Le vrai problème, c'est que nous l'avons introduit dans beaucoup trop de secteurs d'activité où il n'y en a clairement pas besoin", explique-t-elle, précisant que les secteurs des emballages et du textile représentent plus de la moitié des 460 millions de tonnes de plastiques produites par an.
Un coût de 1.500 milliards de dollars par an
Dans un rapport paru lundi dans la revue scientifique The Lancet, des experts affirment que la pollution plastique est un "danger grave, croissant et sous-estimé" pour la santé, et qui coûte au monde au moins 1.500 milliards de dollars chaque année. Sur Europe 1, la présidente de la fondation No more plastic appelle à "'déplastifier' notre société", quel que soit le résultat des négociations en Suisse. "On ne peut pas continuer à utiliser le plastique issu de la pétrochimie de manière aussi exponentielle."