Vandalisme sur les infrastructures ferroviaires, la piste de l’ultra-gauche ?
La circulation ferroviaire a enfin repris sur l’axe Sud-Est après une journée de perturbations. L'enquête sur l’origine des incendies qui ont paralysé la ligne semble s'accélérer. La piste d’une action de l’ultra-gauche est désormais privilégiée par la police, après des revendications sur un site anarcho-libertaire.
50.000 voyageurs de la SNCF ont connu une journée compliquée dans le Sud-Est en raison de vandalisme sur des câbles ferroviaires. Le trafic est désormais rétabli, mais la question est désormais de savoir qui se cache derrière ces actes de malveillance.
Une des pistes envisagées est celle de l'ultra-gauche. C'est effectivement une des pistes explorées par les gendarmes de la section de recherche de Grenoble qui mène l'enquête. Une piste confirmée par le ministre des Transports, Philippe Tabarot.
"L'ultra-gauche, c'est une des pistes. C'est vrai que depuis un certain nombre de mois, certains opposants à des projets, notamment d'aménagement, que ce soit routier et ferroviaire, souhaitent mettre la panique dans notre pays et utiliser ce genre de moyens pour faire entendre leur voix, avec les conséquences que ça peut avoir, qui sont totalement inacceptables, parce que le réseau ferroviaire, c'est le patrimoine également des Français", affirme le ministre.
Un acte revendiqué sur un site anarchiste
Précisément, on est dans cette situation à Valence, dans la Drôme, avec un projet d'échangeur sur l'autoroute A7 qui fait polémique depuis plusieurs mois. Des riverains et des opposants écologistes très déterminés contestent son utilité. Or, avant de déclencher cet incendie près des voies SNCF lundi matin, les individus ont d'abord mis le feu juste à côté au bâtiment et au véhicule d'une entreprise locale de travaux publics, Cheval TP, occasionnant des millions d'euros de dégâts.
Cette entreprise travaille précisément sur le chantier de l'échangeur. Les enquêteurs y perçoivent donc la marque et les méthodes de l'ultra-gauche, qui est très active dans la région de Grenoble et qui aurait ensuite décidé par pur opportunisme de s'en prendre aussi à la ligne SNCF à grande vitesse.
Une hypothèse renforcée par le texte publié lundi sur la plateforme anarcho-libertaire Indymedia. "Cet incendie nous a fait du bien", explique l'article. Pas tout à fait une revendication, mais tout de même des mots qui sont troublants selon les enquêteurs, surtout lorsqu'on sait que cette même plateforme a déjà servi par le passé à revendiquer l'incendie de la caserne de la gendarmerie de Grenoble, en 2017.